[Validé] Aesys Dilogarth, ingénieure.

Prénom et Nom : Aesys Dilogarth
Âge : 19 ans
Race : Humaine
Nation : Sideria
Métier : Ingénieure
Rang : Architecte


Rêves/But : Faire évoluer l’humanité par la technologie.


Capacités : Sa passion acharnée pour son domaine est sa principale arme. Elle est poussée par la conviction que l’humanité a besoin de précurseurs pour avancer. Elle veut être celle qui ouvrira les yeux du monde sur l’importance de l’évolution.

Descendante d’une famille de magiciens, elle est dotée d’une forte affinité à la magie mais a refusé de suivre l’enseignement adéquat. Elle se retrouve donc avec des pouvoirs inexploitables et préfère se focaliser sur l’électricité qui, elle, n’est pas aussi sélective au sujet de ses utilisateurs. Elle imagine cependant exploiter son pouvoir à l'aide de la technologie, quand elle en saura plus à ce sujet.

Sinon, son passe-temps est de fabriquer des bidules qui peuvent aussi bien être utiles au quotidien comme inutiles, on peut peut-être parler ici d’une certaine forme de compétence. On lui doit par exemple l’invention de la trottinette.


Description physique : Du haut de son mètre soixante-dix, Aesys fait preuve d’une prestance digne de la haute noblesse. Elle est mince et a un visage d'une rare beauté. Ses cheveux pourpres ne sont pas communs et sont toujours coiffés avec le plus grand soin. Ses yeux bleus sont la touche finale qui fait se demander aux gens qui la rencontrent si quelqu'un d'aussi beau peut réellement exister. Son pas est élégant et légèrement sautillant à la manière d’une femme d’affaire pressée. Elle sait cependant prendre son temps et faire impression en adoptant une démarche plus gracieuse et aérienne en société : il est presque impossible de ne pas la remarquer. Cette ingénieure est très maniérée : son arrogance et son assurance se transmettent aisément via des gestes parfois agaçants. Sa garde-robe se compose de deux types de vêtements : de nombreuses robes en tous genres et divers habits de travail. Elle a tendance à passer le plus de temps possible bien habillée pour une simple question de satisfaction personnelle.


Caractère : Arrogante, égocentrique, sûre d’elle, Aesys est tout simplement insupportable lorsqu’elle a décidé de nuire. Malheureusement pour son entourage, très peu de personnes échappent à son mépris depuis qu'elle fut presque rejetée de la communauté scientifique. Une impénétrable muraille de suffisance a été bâtie par son éducation et par la confiance qu’elle gagna peu à peu en réalisant son incroyable beauté. On peut aussi ici parler d'un moyen de se défendre contre les regards inquiets que lui portent certaines têtes pensantes en la croisant. Cependant, son impression de supériorité lui donne la sensation d’avoir le devoir d’aider les autres à évoluer. Elle éprouve une certaine pitié pour ceux qu’elle maltraite, il s’agit presque de compassion. Parfois elle se dit qu’elle devrait être plus douce et sympathique, mais en réalisant qu’il est trop tard elle préfère s’abstenir et rester celle qu’elle a pris l’habitude d’être. Parfois un certain état de dépression l’envahit à ce sujet, mais celui-ci est bien vite remplacé par une nouvelle idée, un nouveau projet ou une nouvelle robe. Dans de rares moments, la jeune femme sait se montrer douce et attentionnée quand elle oublie qu’il est trop tard. Cela provoque parfois l’incompréhension totale chez ceux qui la connaissent.

Elle déteste Andreios du fait que cette nation se satisfait de son savoir magique et renonce à toute avancée technologique. Pour elle, ce refus d’aller de l’avant est tout simplement un signe de défaite face à l’existence. Elle porte le même avis sur les asperiens qui, eux, se contente de leur communion avec la nature. Décidément, les peuples restants sur leurs acquis sont misérables. Une once de pitié nait en elle quand elle pense à tous ces gens qui ont dû être embrigadés par les idées de quelques dirigeants et meneurs d’opinion.


Possessions : Des robes, des habits de travail, une trottinette. Elle possède beaucoup d’outils divers qu’elle ne garde pas toujours sur elle. Il lui arrive d’avoir plusieurs fois le même instrument, entre ceux qu’elle emprunte, qu’elle achète, et ceux qu’elle ramène du laboratoire. Etant adepte de la fabrication de bidules étranges, elle se balade rarement sans une aberration mécanique, que ce soit un outil, un bibelot, voire une sorte de bijou.



Histoire :


Aesys est une jeune noble. Fille d’une magicienne aguerrie et d’un père aristocrate, elle a hérité d’une affinité innée touchant tous les membres de sa famille. Cependant, la jeune demoiselle se refuse à toute utilisation de ce don. Pour elle, la magie est un frein à l’évolution humaine. Ceux-ci ont trop tendance à se contenter de leur pouvoir actuel et en oublie les possibilités qu’offre la technologie. Après s’être battue pour quitter l’éducation magique, elle s’orienta vers  l’ingénierie. Le froid régna entre elle et sa mère toute sa scolarité durant. Si bien qu’elle fut obligée d’occuper une aile de la demeure familiale à elle seule pour éviter qu’elles ne se rencontrent trop souvent.

Durant son apprentissage, Aesys fut prise en stage dans un des services de recherche en tant que gestionnaire des stocks et assistante à la vente de produits finis. Ses remarques permanentes sur la logistique du service, sur la finition des calculs et sur les produits lui valurent d’être remarquée par le professeur Waldon. Celui-ci, qui était un des fondateurs du service, se débrouilla par la suite pour l’intégrer dans ses recherches en tant qu’assistante stagiaire. Après avoir confirmé les attentes du professeur, Aesys fut embarquée dans un projet plus grand lors de sa dernière année. Il est assez rare pour les étudiants d’être amenés à réfléchir sur des sujets militaires et ce simple fait suffisait à la rendre heureuse. Elle s’investissait du mieux qu’elle le pouvait dans les tâches qui lui étaient confiées. Elle était très professionnelle et ne parlait que peu sur son lieu de travail. C’était peut-être ce qui faisait qu’elle était assez appréciée, sans parler de sa beauté qui mettait un peu de couleur au milieu du gris pâle de l’ingénierie.

Une fois sortie diplômée et major de promotion, la jeune fille fut directement embauchée par le professeur Waldon pour être son assistance. Il avait su voir en elle le potentiel et les qualités requises pour être une grande ingénieure. L’homme était assagit par l’âge, il était le seul à ignorer le visage parfait de son assistante. Les autres, eux, voyaient cette embauche spontanée comme une sorte d’injustice et ne se retenaient pas de dire du mal du chercheur et de son assistante. Nombre de critiques et de remarques déplacées venaient d’hommes qu’Aesys avait dû rejeter  ou de femmes jalouses. La jeune fille n’avait d’yeux que pour sa passion et n’avait pas le temps pour ces choses-là.  Plus le temps passait, plus l’ingénieure se persuadait de l’importance de la technologie sur l’évolution humaine. C’en devint presque une obsession, elle dévorait tous les ouvrages concernant son domaine. Waldon était pour lui un exemple, c’était un professeur très renommé : il fallait absolument le surpasser. Elle devenait de plus en plus désagréable, sûrement par jalousie, mais son travail était de plus en plus parfait.

Les soirées et les cocktails étaient nombreux, elle y était invitée en tant qu’assistante de Waldon, mais aussi en tant que membre de la famille Dilogarth. Elle ne manquait pas une occasion de se montrer et d’exposer ses idées. Idées qui devenaient de plus en plus extrêmes au sujet de la science et de la technologie. Certains comprirent vite que la jeune fille avait de l’ambition, peut-être trop. En voyant que nombre de gens avaient peur de ses idées, la jeune fille exprima son mécontentement en oubliant de retenir son côté arrogant. Waldon ne supportait plus d’être remis en question, les autres membres du service non plus. Comme personne ne l’écoutait et qu’elle ne faisait partie des projets que grâce au travail colossal qu’elle fournissait. Aesys décida, par fierté, de quitter l’entreprise. Elle se dirigea par la suite vers Neo-Indust, un centre de recherche militaire. Elle insista pour travailler seule dans un laboratoire personnel, elle recevrait les commandes s’il y en avait. Elle promit de consacrer sa vie à la technologie. Connaissant ses antécédents, le centre militaire accepta de la laisser travailler seule dans l’un de leurs locaux inoccupés. Il ne fallait pas gâcher un tel élément, même s’il pouvait être détestable en société.

Aesys se concentrait sur les armes mais devait en parallèle approfondir ses connaissances en architecture pour des raisons de perfectionnement. Cette étape la dérangeait particulièrement et traîna en longueur. Elle travaillait principalement sur l’arme que le centre lui demanda de développer, mais son regard se posa sur certains ouvrages précurseurs en matière de robotique. Et ce fut le coup de foudre. Aesys travaillait sur deux établis : celui de l’armement et celui de l’architecture, le tout en dévorant des ouvrages sur la robotique. Les notions d’électronique qu’ils contenaient lui donnaient la sensation de consulter les mémoires d’une civilisation inachevée, cela faisait naître en elle des plans et des ambitions qu’elle ne serait jamais imaginée concevoir. Plus le temps passait, moins elle travaillait sur sa commande et sur l’architecture. Son projet prenait de l’ampleur dans son esprit : il fallait faire évoluer le monde. Au bout de deux ans, quand les bâtiments ne l’intéressaient décidément plus, le prototype de la lourde commande fut enfin terminé. Aesys se blâma d’avoir pris autant de temps, mais elle était en avance par rapport à la date limite. Son projet se montait tranquillement dans son coin, elle avait lu un nombre incroyable de manuels et de recherches durant ces deux années. Elle reconsidéra son aversion vis-à-vis de la magie en voyant certains des travaux d’Oltan Eliok : elle mourrait d’envie d’avoir accès à des données plus confidentielles. Il était question d’utiliser la magie en matière de technologie et cela l’intriguait énormément. Sa curiosité était piquée, son envie d’en savoir plus devenait insupportable. Chaque jour elle cherchait un moyen d’en savoir plus. Elle se heurta chaque fois à la dure réalité : tout était confidentiel.

La présentation de son prototype se déroula parfaitement, elle fut reconnue comme étant un génie de par son jeune âge. Autant dire que, du haut de ses dix-neuf ans, sa fierté avait atteint son paroxysme. Le lendemain, elle se réveilla avec l’intention de mettre fin à toute cette histoire d’architecture avant de passer à autre chose : il était temps pour elle de devenir assez reconnue pour avoir accès à toutes les connaissances du royaume.