Nom & Prénom : Danseuse du Vent
Âge : 36 ans
Race : Humaine
Nation : Andreios
Métier : Magicienne
Rang : Inmagus
Rêves & Buts : la paix, mais surtout le respect de la mère nature qu'elle vénère, et dont elle se dit messagère.
Capacités : peut utiliser la magie que lui offre les forces de la nature, comme l'eau, le vent, la terre et le feu, mais aussi procéder à des intrusions mentales et entrer en transe. Durant ces transes, Danseuse du Vent peut communier avec les esprits de la nature, et les âmes de morts, mais cela requiert beaucoup d'énergie et il n'est pas rare qu'elle s'évanouisse à la suite de ses attaques mentales. Elle peut également guérir et transmettre son énergie vitale en cas de besoin. Cependant elle ne peut utiliser son pouvoir à son maximum que lors des nuits sans lune. Le reste du temps c'est surtout son savoir en botanique et en potion qui prime.
Description physique : Danseuse du Vent est une femme à la peau mate et aux longs cheveux de geais, avec des yeux aussi noirs qu'une nuit sans lune. Elle est souvent vêtue d'amples vêtements de tissu, ornés de plumes et de perles, et a le visage recouvert de peintures au sens connue d'elle seule.
Caractère : solitaire, lunatique, froide, extrêmement bornée, elle sait cependant faire preuve de sensualité lorsque l'humeur lui chante. Elle a une certaine passion pour les plantes, dont elle tire de nombreux onguents et remèdes. Il est quasiment impossible de prédire ses actions. C'est une personne qui parle peu, et avec un fort accent des plaines, d'un ton le plus souvent agressif, et qui croit détenir une vérité qui échappe au reste du monde. Oui, on peut le dire, Danseuse du Vent est un peu dérangée.
Histoire : la tribu est un petit groupe de nomades qui vivent dans les plaines depuis des générations. Ils vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette, et capturent des chevaux sauvages qui leur servent de monture. Il y a dans la tribu un mage, qui est chargé de communier avec leurs ancêtre, de guérir, et de comprendre les signes de la mère nature. A priori, ces gens n'ont pas de contact avec les autres humains, sauf lors de rares échanges commerciaux. Danseuse du Vent naquit le lendemain de la nuit la plus longue de l'année, un moment propice à la communion avec les esprits malins. Elle passa son enfance sans jamais se douter de l'existence d'une autre forme de civilisation que sa tribu. En grandissant, Danseuse du Vent apprend l'art des mages, et devient rapidement une brillante apprentie mage. Son mentor, le mage de l'époque, reconnait en elle un potentiel trop important pour se limiter à la guérison des membres de la tribu. Aussi l'envoie-t-il étudier l'art de la magie à Andreios. Là, elle y fait la connaissance d'un apprenti magicien un peu plus âgé qu'elle, dont elle tombe éperdument amoureuse. Les deux amants décident de s'unir pour la vie mais, quelques jours après leur mariage, un assassin portant les insignes d'Aspera la menace de mort chez elle, et lui somme de quitter la ville. Pour appuyer ses dires, il tue de son poignard son jeune mari, puis disparaît dans l'ombre. Danseuse du Vent est anéantie, brisée. Elle jure alors entre ses larmes de se débarrasser de la vermine que représente pour elle la population entière d'Aspera. Devenue Magicienne, Danseuse du Vent se met au service de l'armée, mais peu de temps après, elle découvre que l'assassin qui a tué son mari n'agissait pas sous les ordres d'Aspera, mais sous ceux du nouvel apprenti mage de sa tribu, par pure jalousie. Ivre de haine, comprenant qu'on l'a manipulée, elle se rend, très calmement, dans sa tribu. Elle marche jusqu'au tipi de son rival, et, d'un seul mot, froid et sans pitié, le tue. A partir ce ce moment, Danseuse du Vent abandonna la magie de la capitale, pour se concentrer sur ce qu'elle nomme elle-même "la vraie voie", c'est à dire la voie de la mère nature, la voie des animaux et de la vie.
Exemple de RP: elle chevauchait sans relâche depuis 4 jours, ne s'arrêtant que pour ménager son cheval et dormir quelques heures. Mais ces nuits étaient sombres, sans rêves. Elle pistait le troupeau que suivait la tribu pour se nourrir, et au matin du 5ème jour, Danseuse du Vent atteignit le campement. Elle arrêta un instant son étalon au sommet d'une colline et contempla les plaines. Durant les huit années qu'avaient duré son apprentissage de magicienne, elle n'avait eu de cesse de regretter cet endroit. Ces étendues sauvages, solitaires, à la fois immuables et mouvantes, semblant s'étendre à l'infinie, où que se porte le regard. Elle se revit un instant enfant, petite fille frêle courant en riant dans l'herbe haute, insouciante. Puis elle repensa à son mari, à leurs premiers ébats, à la complicité merveilleuse qui s'était installée entre eux. Au bonheur qu'elle n'avait eu que le temps d'entrevoir, avant que le destin ne referme brutalement la porte, et ne l'envoie dans le monde tortueux de la vengeance et de la folie. Son regard s'attarda sur ses mains. Pour la première fois de sa vie, Danseuse du Vent allait tuer de sang-froid. Et cela lui été totalement égal. Mu par une froide détermination, elle descendit vers le campement.
Celui-ci baignait encore dans l'ombre, et ses membres étaient encore endormis. Quelques feux à l'agonie, dont la noire fumée s'élevait vers le ciel, emplissaient l'air d'une odeur douceatre. Danseuse du Vent descendit de cheval, et marcha d'un pas ferme vers le centre du camp. Ses pas résonnaient à peine sur le sol d'herbe encore humide de rosée, sa respiration était lente, maîtrisée. Une chasseuse à l'affût. Avec un seul but en tête: traquer sa proie, et la tuer. Danseuse du Vent s'arrêta devant un tipi semblable aux autres, à ceci près qu'il possédait un large cercle d'ocre tracé en son sommet. Aussi silencieuse qu'une ombre, la jeune fille s'y glissa.
Une respiration. Lente, profonde, tranquille.
Un sourire mauvais étira les lèvres de la magicienne, sa victime ne se doutait de rien.
Elle aurait très bien pu la tuer sur le champ, mais elle n'en avait pas l'intention. Durant les 5 jours qu'avait duré son voyage, Danseuse du Vent avait méticuleusement préparé son attaque. Ou plutôt, son meurtre. Elle savait exactement comment procéder.
La jeune fille se pencha sur le corps chaud du jeune apprenti mage, et souffla avec douceur à son oreille des paroles apaisantes, se faisant passer pour une autre.
"mon amour, je suis rentrée...." lui susurra-t-elle en modifiant sa voix de sorte qu'il ne puisse l'identifier.
Il battit des paupières, puis ouvrit les yeux, de beaux yeux noisettes avec de longs cils,
"c'est toi Caresse d'Aurore?"
Danseuse du Vent frémit en entendant ce nom, mais son égarement ne fut que de courte durée. Elle se planta alors devant le jeune apprenti et lui murmura avec délice:
"Non."
Alors il l'a vit, et comprit, il tenta de crier, mais elle le prit à la gorge, soudain dotée d'une force contre laquelle il ne pouvait rien. Alors, il l'implora, se mit à pleurer, à lui dire qu'il regrettait, qu'il allait être père, qu'il renoncerait à devenir mage. Mais rien n'y fit. C'était comme s'adresser à un mur. Un mur de glace. Cependant, Danseuse du Vent attendit patiemment qu'il ait finit de la supplier, et, lorsqu'il commença à manquer d'air, elle planta ses yeux dans les siens, tels deux puits de ténèbres inébranlables. Il pleurait toujours, et ses lèvres remuaient faiblement. La magicienne ouvrit les siennes, et, lentement, presqu'avec délice, prononça le mot de la mort.
Assise sur une natte à même le sol, Danseuse du Vent fixait l'horizon.
Elle ne ressentait rien.
Juste un immense vide.
Aussitôt après avoir lâché le corps sans vie de sa proie, elle avait voulu quitter le tipi, courir dans la plaine, libre.
Mais elle ne l'avait pas fait.
Parce qu'elle ne serait jamais libre.
Elle le comprenait, à présent. Ce n'était pas parce qu'elle avait tué que son mari reviendrait. La mort n'apportait rien, ne changeait rien. Elle était impuissante.
Alors elle était resté là, à observer sa victime. C'était comme si elle la voyait pour la première fois: Il ne devait pas être plus âgé qu'elle. Son corps paraissait tout petit à présent que son esprit l'avait quitté. Et puis la tribu était venue à elle, comme dans un rêve. Au début, ils avaient été en colère, puis horrifié par son geste, et durant tous leur débats, elle n'avait pas prononcé un mot. Puis, c'était la peur qui s'était installé sur le camp, la tribu avait réalisé que Danseuse du Vent avait été capable d'utiliser le mot. Aussi l'avait-il laissé partir, car la crainte inspire le respect, même si celui-ci est feint.
Danseuse du Vent rejeta ses longs cheveux en arrière, et laissa le vent sécher les peintures nouvellement tatouées sur son visage. Son acte la dégoûtait. Sa nature humaine la dégoûtait. Elle en voulait à la Terre entière et ne trouverait jamais la paix. Elle avait l'âme souillée de sang et celui qu'elle avait tué reviendrai hanter chacune de ses nuits. Quant à la tribu, ils ne l'avait laissé partir que parce qu'ils la craignaient. Mais il lui restait l'art des mages. Oui, elle deviendrait leur mage. Tant pis s'ils avaient peur d'elle. Elle serait leur guide spirituel. Elle les amènerai sur la voie. La voie qu'elle avait vu en songe durant ses délires hallucinatoires. Celle de la nature. La VRAI voie.
Et ce n'était pas sa soeur, Caresse d'Aurore, qui allait lui faire changer d'avis.
