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 Histoire du forum

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Theranor
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Messages : 19
Date d'inscription : 31/10/2012

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MessageSujet: Histoire du forum   Histoire du forum EmptyMar 28 Avr - 17:20

La tempête faisait rage aux alentours de la bibliothèque de Varlioris. La tombée de la nuit obligeait les travailleurs à aller se réfugier chez eux. La fin du labeur s’annonçait pour laisser place au foyer et aux tâches domestiques. Pourtant, quelques érudits continuaient à arpenter l’enceinte de Varlioris, lieu de rassemblement des manuscrits retraçant l’histoire de l’humanité.

Khoram Eviac était l’un d’eux. La profondeur de ses traits laissaient deviner un vieillard qui avait passé plus de temps dans sa vie à lire et écrire dans la bibliothèque qu’à fouler les chemins d’Andreios. Sa longue tunique pourpre laissait ressortir des mains frippées aux ongles longs et fins. Sa longue barbe blanche faisait opposition a son crane chauve. Ses yeux étaient d’un noir profond, dévorant les lignes des nombreux écrits qu’il lisait quotidiennement.

Sa passion pour la littérature était de grande notoriété, ce qui lui avait valu une reconnaissance conséquente de la part de Kiraly Palenia, le roi d’Andreios. Il avait décidé de lui confier son fils de treize ans, Ethos, afin qu’il affine à ses côtés son sens critique du monde et sa maîtrise des mots.

Khoram analysait un vieux manuscrit lorsque la porte de sa salle de recherche s’ouvrit. Ethos apparut, trempé. Khoram se leva pour aller à sa rencontre, apportant de quoi l’essuyer.


“Tu vas prendre froid mon garçon. Sèche-toi vite.
- Khoram ! s’écria l’enfant. Ils disent que mon père est un assassin !
- Allons, allons. Calme-toi Ethos.
- Ils mentent ! Je le sais ! Dis-leur que c’est faux ! Dis-leur !
- Ethos ! Ca suffit !”

La voix de Khoram retentit dans la salle, autant que dans toute la bibliothèque. Ethos, surpris, arrêtea de crier. Il s’assit sur un tabouret, serviette sur l’épaule, fixant l’érudit.

“Ecoute-moi bien mon enfant. Les choses ne sont pas aussi simples que ça, je t’en ai déjà parlé.
- Mais tu ne m’as jamais rien dit réellement... Tu m’apprends à lire, à écrire, mais je ne sais encore rien véritablement de notre royaume, de son histoire...
- Il est alors peut-être temps de le faire... Si tu te sens capable de m’écouter sans rien dire. Car ce n’est pas une histoire simple, et tu va entendre des choses que tu devras assumer par la suite, en tant que fils de Kiraly.
- Je suis prêt !
- C’est ce que tu penses...”

Khoram se dirigea vers une étagère, afin d’en sortir un grimoire poussiéreux. Il le posa sur la table avant de l’ouvrir à la première page.

“Les accusations envers ton père sont fortes... Mais de par l’histoire de notre monde, elles pourraient sembler justifiées... Je dis bien “pourraient”. Car il en est autrement.”

L’érudit s’assit devant le livre, fixant Ethos d’un air sombre, avant de s’élancer dans le récit de la création du monde.

“Aussi longtemps que l’homme peut se rappeler, notre monde ne fut pas toujours peuplé par les hommes. Mais les écrits ne peuvent narrer ce qui n’est pas de notre existence. C’est pour cela que nous considérons le début des hommes il y a de cela trois mille ans environ... Est-il utile d’être précis, alors que nous n’étions qu’à l’état de brutes sans une once de civilisation, sans autre but dans la vie que survivre... Il aura fallu attendre cette période pour voir apparaître le début de ce que nous sommes, à savoir la venue d’Andreios. Sa création...

Il aura fallu le courage, la détermination et le souhait d’un monde nouveau d’un seul homme pour voir naître notre si belle civilisation. Anmea Eldrios était son nom. Il est aussi important de retenir son nom que ceux de nos dieux. Reconnaître le passé de notre peuple est la première voie vers la sagesse mon cher Ethos.. Ne l’oublie jamais.”

Le jeune garçone s’était assis en face du veillard, l’écoutant avec la plus grande attention.

“Les hommes s’étaient majoritairement regroupé sous cette bannière aux milles promesses. Cette nation ne craignait ni la fureur de la nature et de ses animaux sauvages, ni même les hurlements des éléments. Notre volonté faisait s’éteindre les flammes qui tentaient de la consumer, et elles étaient nombreuses. Pourquoi ? Car elles se heurtaient à la force d’un peuple uni, soudé par le coeur de son roi qui était bon. Il régnait pour ses sujets, pour leur bonheur et pour faire prospérer Andreios. Et cela dura au travers des siècles, de ses descendances. Nos territoires s’agrandissaient, accueillant à bras ouvert toute personne souhaitant nous rejoindre, avec un désir de servir une nation entière.

Mais cette paix et cette prospérité ne pouvaient durer éternellement... Car tel le jour et la nuit, la bonté d’un homme peut amener l’avidité d’un autre. Et c’est le quarante deuxième monarque andreien, Hioln Aknarof, qui nous amena à notre perte... Du moins presque... Cet être méprisable n’avait rien d’un souverain. C’était un bâtard espiègle et cupide comme on peut en rencontrer rarement. Lors de sa venue sur le trône, il pris des dispositions sans même prendre connaissance des conseils de son entourage. L’ivresse du pouvoir l’emmena jusqu’à opprimer le moindre paysan pour qu’il livre toutes ses richesses, sans se soucier de savoir s’il avait assez pour se nourir, lui et sa famille. Et ce qui devait arriver arriva : la plus grande guerre civile qui nous déchira débuta. Elle fut amorcée par un jour sombre... Où un fermier venu demander grâce à Hioln avec son fils de un an, vit le roi faire égorger son enfant sous ses yeux car il considérait mal avisé de la part d’un fermier de quémander directement à son souverain... Tout simplement... Le fermier entra alors dans une rage folle, s’empara de son fils en sang, et le porta à bout de bras jusqu’à la sortie du château. Une foule qui attendait dehors, pour se plaindre, le vit apparaître à la porte de la forteresse. Le fermier lança un appel à la rebellion face au tyran qui venait de tuer devant lui son enfant. L’innocence de la victime fit chavirer les coeurs, les soulevant jusqu’à la rage de combattre. Et la guerre civile s’amorça... Nombreux furent les morts, tués par les soldats qui protégèrent le roi. On appelle cette période la Marée rouge, la guerre la plus meurtrière de notre histoire...”

Khoram marqua une pause pour observer le visage de son jeune apprenti. Celui-ci était absorbé par l’histoire, comme tout érudit digne de ce nom. Le vieil homme poursuivit le récit.

“C’est au cours de cette effroyable période que naquit deux clans bien distincts au sein de notre royaume. D’un côté, le peuple reconnaissait la légimité par le sang de leur souverain, malgré son oppression et ses défauts. Ils lui juraient fidélité, le reconnaissant par sa lignée, acceptant leur sort. Mais tous ne le voyaient pas ainsi. D’autres hommes, hérétiques pour certains, éveillés pour d’autres, se rebéllaient contre le sang souverain pour appeler à la libération de leur nation. Ils voulaient un autre roi, digne de ce nom, à l’écoute du peuple. Des groupes se formèrent par affinité d’opinion, générant trahisons et crimes... Les gens s’entretuaient, agrandissant les maux de notre royaume. Rien ne les appaisaient. Puis vint l’Heure de la fissure...

La lune était haute, accompagnant une nuit ténébreuse. Hioln Aknarof était dans sa chambre, torturant deux femmes pour son bon plaisir, tout en les violant. Trois hommes parvinrent à se faufiler dans le chateau, se jouant des gardes... Ou les soudoyant... Quoi qu’il en soit, ils réussirent à atteindre le souverain. On raconte beaucoup de légendes sur sa mort. Certains disent qu’il fut castré, démembré, puis décapité... D’autres annoncèrent que les deux femmes violées eurent tout le loisir de se venger avec milles sévices... Seul un fait parmi toutes les variantes de sa mort fut confirmé par tous : sa tête fut retrouvé au sommet d’une muraille, plantée sur un pic. La fin d’une souveraineté de tortures et de douleur venait de voir le jour... Mais allait-elle vraiment régler tous les problèmes ?

Car malgré sa mort, un souci capital demeurait encore présent : la succession devait-elle avoir lieu par le sang ou par le choix du peuple ?

C’est ainsi que se créa la première grande séparation de notre civilisation. Parfois, en parlementant, on peut arriver à un accord commun... Et parfois... On pourra faire tout ce qu’il est en notre pouvoir, aucun choix ne peut voir le jour. C’est pour cela que deux nations virent le jour, bien distinctes. D’un côté, Andreios resta telle qu’elle avait toujours existée, revendiquant la succession par les droits du sang, tandis qu’Aspera naissait, avec pour idéologie une succession par le choix du peuple.”

L’érudit fit une pause. Il se servit un verre de vin, contemplant le visage de son jeune assistant. Celui-ci ne disait rien. Il semblait en pleine réflexion, en plein doute. Khoram reprit hativement.

“Si tu te demandes quelle nation aurait raison... Dis-toi bien que si on pouvait répondre à cette question, cela aurait déjà été fait. Chacune des deux avaient de bonnes raisons pour garder à coeur son idéologie. Un roi légitime, en continuité avec la souveraineté, sans remise en cause. Un choix facile à appliquer, sans tricherie. Mais au risque de voir un nouveau quarante deuxième monarque... Ou bien un choix du peuple, certes alléchant, mais engeandrant tricheries sur les votes, persécution pour recevoir des voix, chantage, menaces...

En tant qu’érudit, tu ne devras jamais prendre parti. Tu devras rester neutre. Bien sûr, tu auras ton opinion, mais tu la garderas pour toi. A jamais... Tel est le sacrifice de pouvoir écrire pour l’histoire de ton peuple.”

Khoram soupira légèrement lorsqu’il vit sur le visage du jeune enfant une satisfaction face à ces propos.

“Malgré cette séparation, chacune des deux nations se développa. Toujours en conflit, elles ont tenté à leur manière de prendre le pas sur l’autre, générant une période prospère commune. Cependant, cet esprit de compétition et de guerre commença à déplaire à bon nombre de gens, autant du côté d’Andreios que celui d’Aspera. Ils reprochaient à leur souverain de se focaliser uniquement sur le pouvoir, au détriment d’une nouvelle forme de puissance qui grandissait depuis quelques temps : la technologie. Effectivement, si la magie et la puissance guerrière avaient déjà fait leurs preuves, une nouvelle science voyait le jour. Or, à cause des déchirements des deux nations, cette science n’évoluait que trop peu. Les artisans qui la travaillaient ne pouvaient pas vraiment l’exploiter, car ce que la nation leur versait n’était pas suffisant pour les recherches à entreprendre. Gurian Oltas l’avait que trop bien compris. Ce riche marchand se mit à investir tous ces profits dans la recherche. Il devint très vite de grande notoriété auprès des scientifiques, ainsi que des curieux qui voyaient en la technologie la possibilité d’une ère nouvelle. Voyant que son investissement portait ses fruits, il mis alors en place un énorme exode des scientifiques vers les bas fonds de la terre. En quelques jours, il réussit à organiser un mouvement de foule impressionnant. Il se sépara de sa nation d’origine, à savoir Andreios, et fut nommé dirigeant par défaut de la nouvelle nation qui venait de naître : Sideria. La cité qui la composait fut bâtie à une vitesse jamais égalée, de part les machines inventives apportées lors de son aménagement, tout comme par la motivation de son nouveau peuple, chaque jour plus nombreux.

Depuis, cette nation prône avec force et extrêmisme la technologie, au détriment de bien d’autres valeurs, comme l’écologie. Cette manière de voir le monde est très appréciée de son peuple, mais vaut le courroux des autres nations. Les machines construites, et la manière de les produire, est coûteuse mais surtout polluante. Et ils n’hésitent pas à vider leurs déchets dans les rivières des alentours, ou dans les forêts... Ce qui est loin d’être une bonne chose. Malgré les nombreux avertissements des autres nations, le souverain actuel de Sideria, Aeger Oltas, continue sur cette voie. Il va sans dire qu’il risque un jour de se retrouvé confronté à un conflit venant des autres nations, qui ne supportent plus de nettoyer leurs rejets.

Deux cent ans s’écoulèrent, où les trois nations cohabitaient tant bien que mal. Sideria vaquait à ses occupations technologiques, pendant qu’Andreios et Aspera continuaient leurs querelles politiques. C’est alors que survint un évènement majeur de notre civilisation, dont tu as déjà entendu parlé... Forcément...”

Le visage de Khoram s’assombrit. Ethos le regarda gravement avant de dire :

“ Je suppose que vous voulez parler du jour de l’Arrivée Démoniaque...
- Oui... Tu as raison. J’ai toujours autant de douleur à parler de cette période... Et surtout de ce jour maudit...
- Pourtant, vous parlez d’objectivité dans vos écrits et vos pensées.
- Tu as raison Ethos... Mais parfois, la raison et la foi d’un homme peut transcender tout cela. Pour générer une rage mélangée à une frayeur non contrôlée... Je ne peux les cacher... L’arrivée des démons sur terre reste pour moi la principale cause des maux de notre monde. Et surtout de ceux à venir...
- Expliquez-moi comment avons-nous pu en arriver là ?
- Oh ! Cela est bien simple... En cette froide journée de l’Arrivée Démoniaque, le plus grand démon jamais connu, répondant au nom d’Amlos Thanae, arriva sur notre terre. Il vint frapper à la porte de notre cité, afin de rencontrer ton père.

Il est important à cet instant de rappeler que si ton père gère le royaume pour l’économie et les tactiques militaires, tout ce qui est voué à la magie répond aux ordres du Conseil des Mages. Leur pouvoir est bien plus important que ceux de ton père, leur donnant un ascendant certain sur lui. Et c’est bien de là qu’est venu le principal problème de notre monde.

Je ne serai pas objectif en disant que c’est à cause de ces vieux crétins décrépis que nous en sommes là... Mais j’ai besoin de le dire. Car c’est la triste vérité. Lorsqu’Amlos vint frapper à notre porte, son esprit était pacifique et bien intentionné. La seule chose qu’il désirait était le Crystallium, un minerai que nous n’exploitons même pas... Sa seule valeur est sa rareté quasi inexistante sur nos terres. Amlos était prêt à tout nous offrir : nourriture, richesse, aide face aux autres nations même car nous avions cet avantage de posséder ce crystal. Bien sûr, ton père fut ravi de la proposition. Il l’accueillit avec sagesse et désir de s’allier au démon pacifiste...

Mais ces vieux mages ne l’entendirent pas ainsi. Ils ne désiraient pas se séparer de leur petit caillou inutile... Alors ils prirent la plus grande des décisions néfaste à notre monde : ils orchestrèrent l’assassinat d’Amlos... Les abrutis... Et bien sûr dans le dos de ton père. Mais ils échouèrent. Ils envoyèrent quelques hommes dans la suite d’Amlos, qui était logé chez nous. Mais ils avaient largement sous estimé les forces du démon. Il avait beau être pacifique, il n’en demeurait pas moins le démon le plus puissant que nous allions connaître. Il se débarrassa de ses assaillants en un instant. Il comprit alors que sa requête n’aboutirait pas. Il entra dans une colère noire, appelant à lui ses armées démoniaques. Il détruisit une partie de notre cité avant de partir, lançant ses menaces contre les hommes et leur cupidité. Voyant que l’attentat avait échoué, Irgol Harloris, le mage le plus ancien du Conseil, s’empressa de prendre le Crystallium et de disparaître avec lui pour le cacher. Personne ne sait où il est parti, et si le vieux est encore vivant.

A partir de là, de nombreux portails furent ouverts sur notre terre, libérant des hordes de démons assoiffés de vengeance. Puis quelques semaines plus tard, un énorme portail vit le jour au loin, sur les Terres Désolés, d’où surgit la Citadelle Noire, le repère d’Amlos. Le siège de notre planète par les démons commençait...

La guerre dura deux ans, pendant lesquels de nombreux braves rencontrèrent la mort. La misère s’installa, nos ressources allant aux soldats qui nous protégeaient tant bien que mal des attaques inlassables des démons.»

Khoram se servit un verre de vin, avant de poursuivre son récit suivi de prêt par son jeune disciple.

« La guerre dura donc deux longues, très longues années... Chacun y perdit des être chers. Les cadavres s'entassaient, de tous les côtés, alors que les pleurs de chagrins s'amplifiaient. Les assauts étaient quotidiens, à travers le monde entier. Il n'était plus question de civils. Chaque être différent était un ennemi potentiel. Des espions étaient envoyés de chaque côté, pour avoir un maximum d'information sur les adversaires. Quelques tentatives de paix furent entamées, toutes décimées les unes après les autres. Nombreuses têtes sans leur corps furent renvoyées à l'expéditeur.

Nous arrivâmes à un stade où nous ne savions presque plus pourquoi nous combattions. Nous haïssions les démons plus que tout, alors que finalement... Nous étions la source du conflit, du moins notre race. Ces maudits mages avaient créé ce chaos. Mais aucun remord n'émanait d'eux. La seule chose qui les empêchait de dormir était la disparition d'Irgol et du Crystallium. Ils lançaient régulièrement des missions de recherche pour les retrouver tous les deux, sans succès durant un an et demi. Puis vint le jour où Siliciam, un jeune espion des mages, réussit enfin à les localiser. Au fin fond d'une caverne rocheuse, gisait le corps d'Irgol, avec le Crystallium dans les bras. Son corps était déjà en décomposition, mais on pouvait deviner la cause de sa mort : une grande fracture sur le crâne l'ouvrait en deux. Si on connaissait la cause, on ne savait pas d'où elle provenait. Une chute de pierre, un ennemi qui l'avait retrouvé... Les spéculations faisaient bon train, mais la logique voulait que ça ne pouvait pas être un démon, car il aurait emmené avec lui le Crystallium.

Leur artefact retrouvé, les mages se concentrèrent alors plus sur la guerre qui faisait toujours rage. Après un long débat avec les généraux de l'armée et Kiraly, ils firent accepter une offensive majeure magique : l'hymne de la terre. Cette incantation interdite avait pour propriété d'être ravageuse envers la personne qui la reçoit, dévorant autant son corps que son âme. Cependant, le prix était élevé car elle en appelait aux ressources de la terre même, diminuant son potentiel magique et vital. Mais face à la situation chaotique du monde, c'était un mal pour un bien.

Ils lancèrent donc l'incantation, qui dura plusieurs jours. Puis le sort fut relâché. Une énorme lumière jaillit alors de la citadelle maudite, la transperçant de part en part. Amlos fut ce jour là réduit au néant, désintégré. Cependant, son âme et sa puissance magique ne fut pas détruite comme les mages l'espérèrent. Effectivement, une aura sombre se dégagea de la cité des démons et s'envola jusqu'au repère rocheux du Crystallium. Plusieurs soldats qui gardaient l'artefact furent témoins de l'emprisonnement de l'essence même d'Amlos dans le crystal. Celui-ci devint plus sombre, teinté de pourpre et de colère.

La Grande guerre prit fin à cet instant. Mais depuis deux ans maintenant qu'elle est finie, les batailles ne le sont pas. La haine réciproque de ces deux races est telle que les hommes ne désirent qu'une chose : détruire le mal définitivement, en faisant tomber la Citadelle Noire d'Amlos. Alors que les démons, eux, sont toujours en train de chercher une solution pour le retour de leur maître... »

Le vieillard se raidit. Ethos fut surpris, avant de comprendre que Khoram allait lui annoncer quelque chose de très grave.

« Mon enfant... Il faut que tu comprennes bien où nous en sommes aujourd'hui... La cité des démons est encore bien loin de sombrer dans les abîmes de l'enfer... Alors que de leur côté, nos ennemis ont compris comment accumuler la magie de notre planète. Un de nos espions a rapporté qu'ils sont proches d'une puissance suffisante pour libérer Amlos.

Nous pensions être à l'abri de sa libération car ils n'ont toujours pas trouvé le Crystallium. Mais s'ils comprennent comment utiliser la magie de notre planète, ils pourront le libérer à distance... Et si cela arrive, nous ne savons pas comment Amlos va revenir... Dans quelles dispositions... Mais une chose est sûre : il ne reviendra pas en ami de l'humanité... Il faudra sans doute se préparer à une seconde guerre planétaire... »

Khoram transpirait. La peur se lisait sur son visage... Au fur et à mesure qu'il se perdait dans ses pensées sombres et néfastes. Ethos tenta de lui parler, mais il n'eut aucun retour. Le vieil homme s'était enfermé dans ses craintes les plus profondes. Ethos décidé de sortir de la pièce, une boule au ventre. Il sentit que de nouveaux jours de terreur allaient refaire surface, et que rien ne pourrait l'en empêcher à présent.
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