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| Un long voyage | |
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Auteur | Message |
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Volthyr
Messages : 15 Date d'inscription : 07/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Lun 28 Oct - 19:10 | |
| J’esquissai un sourire en entendant que la petite ne tenterait plus de fuir, mais au fond il était clair que nous n’étions pas au bout de nos peines : cette petite peste semblait avoir des ressources. J’essuyai la flèche étrangement gluante contre quelques feuilles tout en avançant avant de la mettre tout à gauche de mon carquois. J’aime bien prendre soin de mes outils, il vaut mieux éviter de tirer n’importe quoi sur n’importe qui. Je me souviens avoir fait l’erreur de tirer cette flèche à ballon dans le torse d’un escroc. Heureusement je lui en ai collé une vraie pendant qu’il était occupé à se moquer de moi. L’arc dans le dos, nous continuions notre route.
Je ne savais plus vraiment ou nous allions, j’avais un peu perdu mes repères puisque apparemment on était guidés par la petite. Cependant je restai aux aguets en me blâmant pour ma stupidité : j’aurais vraiment du faire gaffe à ma direction, je ne sais pas ce que la peste peut nous réserver. En avançant je caressai les poches de ma bandoulière au cas où je devrais en sortir quelque chose. Si jamais on approchait d’un danger et que je comprenais que c’était fait exprès, je punirais la coupable sur le champ. J’avais autre chose à faire que de me balader avec une gamine en laisse pour éviter qu’elle ne nous échappe. Bref, le satyre voulait taper la discute… pourquoi pas ?
— Ah, oui ! Je vais te tutoyer, hein ! Bonne initiative, ça, monsieur ! On n’va pas marcher six cent ans en parlant comme des coincés. Sinon pour la question… Bah… si ce n’était que moi je l’aurais pendue à un arbre. Ça ferait la déco, avec son masque sur la tête. Puis ça nous éviterait de savoir à qui elle pourrait révéler nos informations. Sinon... je connais plus ou moins la mission que tu dois mener. On m’en a donné les grandes lignes. Mais je vais éviter d’en parler plus. Les arbres ont des oreilles : j’ai déjà dû descendre un gars qui t’avait remarqué il y a quelques jours. Je m’en voudrais de passer le point de non-retour et de devoir m’occuper d’une potentielle traîtresse. dis-je en jetant un regard noir à la sauvageonne avant de rire doucement.
Toujours en marchant, je scrutais les environs. J’allais avoir du mal à être surpris puisque j’y voyais plutôt bien, mais on ne savait jamais. Je continuais à expliquer la situation au jeune demi-bouc.
— Pour en revenir à la petite… ou on la garde avec nous et elle reste sage, ou on la fait taire à jamais. C’est pas compliqué. Dans tous les cas je suis sympa : j’oublierai de dire, dans mon rapport, que des informations ont filtrées. Et ça, c’est cadeau.
C'était marrant, je commençai à remarquer ces petits changements dans ma voix qu'on me rapportait si souvent. Peut-être que quelque chose du coin m'aidait à m'en rendre compte... on se demande bien quoi ! | |
| | | Irënol Trysaïr
Messages : 19 Date d'inscription : 23/08/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Mer 30 Oct - 20:32 | |
| Irënol se demandait si Volthyr n'était pas un peu trop brusque avec cette enfant. Ce n'est pas ainsi qu'il arriverait à avoir son obéissance et il serait dommage qu'elle tente de les piéger et ce pour deux raisons. La première c'est que malgré le piège qu'elle pourrait leur tendre ils en réchapperaient sans aucun doute et aussi que si elle osait faire une telle chose Volthyr le prendrait sans doute très mal. Le satyre se concentrait surtout sur sa mission et se demandait comment il allait pouvoir trouver les informations qu'il cherchait dans la capitale Andreienne. Les démons ne seront sans doute pas les bienvenus dans ce lieu. Son compagnon de route lui parlait de la mission et des solutions qu'il pourrait bien trouver pour "s'occuper" de la petite mais la force ne convenait pas bien au fils Trysaïr. Il avait l'impression d'avoir coincé cette enfant dans une situation qu'elle ne désirait en aucun cas. Il se dit qu'il n'était pas nécessaire de se tourmenter avec cela et qu'ils trouveraient bien une solution en route.
-Je t'en remercie. Je ne suis pas encore habitué à ces décors trop verdoyants. Je n'ai encore effectué que des missions en territoire corrompu.
Les informations qui peuvent être dévoilées de cette mission ne sont pas bien capitales, même si la mission en elle même est cruciale pour l'avenir. Ce qui réduisait l'importance de ces informations était la petite taille du groupe et donc sa vélocité ainsi que son mouvement constant. Même si des humains parvenaient à comprendre que les Iarmheid espionnaient les humains il ne pourraient pas trouver les espions à moins d'un énorme coup de chance. Irënol était convaincu que les humains, en tous cas les dirigeants, se doutaient que les démons menaient des actions d'espionnage afin de ne pas se faire surprendre mais tout cela était complètement flou pour tous. Quoi qu'il en soit, l'important était l'utilité qu'il pourrait avoir à son Seigneur. | |
| | | Cali Zelkörth
Messages : 24 Date d'inscription : 04/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Jeu 7 Nov - 19:31 | |
| Tandis qu'ils papotaient comme deux camarades de campagne sur la façon la plus appropriée de me tuer si je leur faisait faux bond, je regardais l'herbe légèrement tassée autour de nous. On y voyait de mieux en mieux. C'était un plus. "Les arbres ont des oreilles : j’ai déjà dû descendre un gars qui t’avait remarqué il y a quelques jours. Je m’en voudrais de passer le point de non-retour et de devoir m’occuper d’une potentielle traîtresse. "Je secouai la tête tout en répliquant sombrement : "Ouais ouais.." Non mais ce gars...franchement ? Il débarque d'on je ne sais où, avec un simple nom et ce vieux bouc lui fait confiance ? Du moins l'autorise à nous accompagner ? Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Après tout, il pouvait simplement s'agir d'un coureur de grands chemins natif d'Iarmheid qui aurait flairé mon pendentif. Je resserrais ma main invalide contre ma poitrine. Il n'avait pas intérêt. Je poussais un bref soupir. Il n'avait pas tord au moins sur un point : les arbres ont des oreilles. Cela faisait déjà quelque temps, plus précisément depuis que l'autre pigeon s'était pointé pour squatter notre groupe qu'il y avait un étrange silence. Feu follets et petites bêtes nocturnes avaient disparu et maintenant que l'aurore se levait, il n'y avait pas le moindre oiseau qui sifflotait. C'était un mauvais présage. J'entendis le satyre répondre à l'archer. Je m'arrêtais soudainement, sentant un souffle et une présence assez puissante. Je me raidis alors qu'un gros frisson parcourrait mon échine. Je levais une main pour les faire taire, scrutant les environs. La végétation était immobile. Je me mis à renifler mais ce que je sentais, je ne l'avais jamais identifié auparavant. Un sifflement mêlé perça l'air humide. Pas une flèche mais une véritable salve de projectiles s'abattu sur notre groupe. J'effectuais une pirouette assez agile, esquivant le projectile puis grimpai dans la panique à un arbre. Ce n'était pas de volthyr, cela provenait de la transversale et ça l'avait visé également. Je m'accroupis, dévisageant l'en-bas. J'étais pétrifiée, l'aura augmentait à mesure qu'elle approchait. J'ignorais si les deux hurluberlus avaient cherché à ma manière le couvert des arbres. Je ne m'étais pas préoccupée de les prévenir. Finalement, l'assaillant fit son apparition. J'ignorais si il ou elle marchait ou si cette créature s'enracinait puis se déracinait successivement à mesure qu'elle posait ses sabots sur le sol. Elle se tenait sur quatre pattes munies de sabots. Un peu comme un genre de centaure, elle possédait également un buste plus humanoïde mais parsemé de lianes, d'écorce et de feuilles noircies. Sa peau était grisonnante, tirant sur le cadavérique et ses prunelles demeuraient ténébreuses. J'écarquillais les yeux d'effroi. Ce pouvait-être...? - Spoiler:
[ Pour vous donner une idée. Il s'agit d'une dryade corrompue guidée par son instinct de vengeance. Point faible : métal. Pouvoirs : rapidité, contrôle de ses hôtes, atouts liés à son végétal d'origine. Créature féroce, puisant son énergie vitale dans son habitat. A ne pas négliger. Vous pouvez la faire interagir si vous le souhaitez]
J'entourai mes bras autour du tronc en murmurant : "Je t'en prie protèges moi qui que tu sois." C'était un appel au secours et même si je n'étais pas folle au point où j'attendais l'aide demandée, cela me dotait d'un faible courage. Assez pour supporter cette voix presque d'outre-tombe qui s'éleva alors qu'elle toisait l'endroit : "Inutile de vous cacher...Intrus..." J'avais redouté plus tôt et avais mis en garde le satyre sur son acte de destruction involontaire Mais ce n'était pas tout à fait un esprit. . Du moins sa manifestation ici était puissante et même palpable. Un bruit infâme de vermine raisonna derrière elle, une nuée d'insectes grossis voletaient, rampaient et grouillaient à ses pattes, s'enroulant quand ils le pouvaient à celle-ci. L'une de ses mains griffues attrapa de nouveau un arc assez grand et solide pour pouvoir supporter plusieurs projectiles. Elles l'arma de brindilles affutées tout en glissant avidement au satyre : "Tu as quelque chose qui m'appartient.." Je tremblais sur ma branche. Je devais puer la peur tant aussi bien au niveau de mon aura que de mes phéromones. Elle finit par le percevoir et braqua ses yeux vers l'endroit ou je me trouvais. Je les fermais instinctivement. Peut-être était-ce là, la fin de nos vies respectives. Car il allait sans dire que le satyre ne saurait pas de quoi elle voulait parler, sauf s'il avait la décence de se rappeler ce que je lui avais dis. C'était inévitable, lui ou Volthyr finirait par répondre par une provocation. Je ne voulais pas voir ça. Je ne voulais pas mourir après eux. | |
| | | Volthyr
Messages : 15 Date d'inscription : 07/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Lun 11 Nov - 12:13 | |
| Une salve de bouts de bois pointus arrivait. Un tir barrage classique, je l’esquivai avec la grâce d’un lézard drogué. C’est-à-dire : comme je le pus. L’unique raison pour laquelle je restai ici était le satyre, sinon je me serai carapaté bien comme il faut. Parce que la bestiole qui suivait les picots avait vraiment une sale tronche. C’était un peu un arbre, une plante, avec un visage et des membres : plutôt moche. Et puis, nous... la culture du laid… on n'a jamais trop accroché. En tous cas, la gamine, elle n’avait pas hésité à se planquer. Et, à la vue de sa réaction, je me doutais que la rencontre avec cette bestiole n’était pas du tout prévue. Il faut dire que, après avoir esquivé les projectiles, j’avais commencé à dégainer mon arc pour coller une flèche à la sauvageonne. Mais je me suis retenu puisque ce n’était apparemment pas de sa faute. Quoi qu’il en soit, la chose nous dit qu’il était inutile de nous cacher… Alors là, j’en doutais grandement. Parce que, déjà, si on se cachait ça nous évitait de voir sa salle tête. Et ce serait déjà ça de gagné. D’ailleurs ce machin commençait à encocher des brindilles sur son arme en nous révélant que le satyre avait quelque chose qui lui appartenait. Je me mis sur mes appuis tout en me tournant vers lui.
— Alors ? Comme ça... on vole des trucs aux hommes-feuilles, monsieur bouc ?
Après ma petite pique, je refis face à la vilaine bêbête en souriant.
— Il y a plusieurs façons de récupérer quelque chose qu’on nous a pris : tuer et récupérer sur le cadavre, forcer par la menace, demander gentiment et d'autres. Mais faut voir à pas tout mélanger, là. Ici, on a plusieurs solutions : vous expliquez tranquillement ce que vous voulez et on s’arrange, ou alors vous attaquez encore et on va être forcés de vous descendre. Donc il faudra pas vous rater, quoi.
J’avais pas envie de faire l’effrayé devant ce truc. Après tout, ce n’était que moche, pas si terrifiant au final. Puis on avait espoir que la chose choisisse la première option. Tout en attendant sa réaction, je jouais avec une pointe de flèche dans ma main gauche. Elle avait déjà crevé quelques yeux, celle-là. Je me questionnai sur l’effet que ça produirait si je plantais ce petit bout de ferraille dans ceux de cette créature.
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| | | Irënol Trysaïr
Messages : 19 Date d'inscription : 23/08/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Lun 11 Nov - 13:59 | |
| Le satyre restait de marbre devant cette apparition autant étrange qu’inattendue. Un vague sentiment de lassitude l'envahi à l'approche de cet ennemi, car il ne pouvait s'agir que de cela. Il en avait assez de ces créatures bizarres qui pullulaient dans cette fichue forêt, d'un coté un faux esprit qui est en fait une démone et maintenant ça ! Qu'est ce que cela pouvait-il être ? Un faux poney en bois qui était en fait une loutre d'or ? C'en était trop pour la patience du jeune démon. En plus cette étrange apparition lui demandait quelque chose, une dette apparemment. Sans crier gare elle lança une volée de flèche dans la direction des marcheurs nocturnes mais aucune ne toucha sa cible. Volthyr se déambula étrangement pour les esquiver alors que le satyre les bloqua simplement avec sa puissante carapace d'écaille. De telles brindilles ne pouvaient traverser cette merveille de résistance biologique. Malgré tout le jeune homme se dit qu'il vaudrait peut être mieux les esquiver car la créature pouvait également enduire les flèches d'une quelconque substance anti-démon.
-Je n'ai rien à te donner créature. Mes affaires sont mes affaires et seul mon Maître a le droit de me réclamer quelque chose.
Volthyr semblait vouloir avertir leur adversaire qu'il valait mieux ne pas les affronter, même s'il avait eu un peu de mal à esquiver les projectile que la bestiole lui avait lancé. Irënol trouva la phrase un peu déplacée au vu de la situation mais il avait raison, peut être cette chose voudrait éviter le combat. La gamine qui s'était réfugiée en haut de l'arbre ne semblait ni vouloir ni être en mesure de les aider mais à deux ils parviendraient sans doute à se débarrasser de cette chose.
-Ecoute, créature, tu ferais mieux de nous laisser traverser cette forêt tranquillement. Je doute que tu ais envie de goûter au doux poison de la corruption.
Des menaces qu'il appliquerait avec rigueur le quadrupède décidait de continuer ses attaques. Perdre du temps à cause de personnes de son peuple, surtout si cela permettait de construire un groupe même temporaire, c'était une chose. Mais perdre du temps à cause d'un tas de feuille agressif c'en était une autre et le satyre supportait beaucoup moins cette dernière situation. Il ne savait pas encore comment il allait pouvoir tuer cet adversaire, mais s'il s'agissait d'une créature de chair, ou de bois, la corruption pourrait lui être d'un grand secours. Coupant court à ces réflexions pourtant capitales, la nature même du satyre s'éveilla sans qu'il s'en rende compte et il lâcha d'un air curieux.
-Je me demande quel goût tu peux avoir toi.
Finalement, Volthyr n'avait pas à rougir de ses divagations alors que dans une telle situation, la soudaine et première préoccupation d'Irënol était d'étendre son répertoire gustatif. | |
| | | Cali Zelkörth
Messages : 24 Date d'inscription : 04/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Jeu 21 Nov - 15:47 | |
| Noon..
Est-ce que ces deux oiseaux étaient fous ? Je commençais sincèrement à avoir des doutes sur leur santé mentale respective. Il me semblait pourtant avoir supplié assez fort intérieurement de ne pas répondre à cet être par une provocation. J'ouvris un oeil, tandis que mon cerveau, seule partie de moi visiblement désinhibée de peur, fonctionnait avidement.
Je fixai les projectiles qu'elle avait armé sur son arc. Si cet esprit était sa version vengeresse mais continuais de les menacer, cela voulait donc plus ou moins dire que sa démonstration offensive n'était pas mortelle. Après tout elle voulait récupérer un objet du meurtrier de son hôte. Une écaille par exemple, ce que je lui avais réclamé plus tôt. Je pensais en effet son agression non mortelle car corrompue ou non, cet être devait pertinemment savoir qu'il était interdit de combattre dans un lieu sacré, tant que le but du combat est égoïste.. Je clignais des yeux. Est-ce qu'elle l'était ?
Après un court moment d'arrêt où la créature semblait visiblement ne pas avoir compris la dernière bouc'tade, elle émit un affreux ricanement suivi d'un craquement sinistre. Un esprit qui riait jaune, c'était bien la première fois que j'en voyais un :
"Le doux poison de la corruption..."
Je me frappais le front d'une main. Cet esprit était logiquement déjà corrompu. La corrompre davantage reviendrait à le mettre hors de contrôle. Je décidais à me mouvoir, malgré les crampes musculaires que la terreur m'infligeait. Si elle voulait quelque chose de lui, j'allais lui en donner. Bon ça ne serait pas une écaille, mais cela serait mieux que rien. Je tapotais avec conviction ma besace. Je me laissais glisser le long de l'écorce en me râpant au passage l'épiderme puis je faisais un pas en direction de l'esprit. Je me raclais la gorge, rassemblant le peu de courage que j'avais pour m'interposer :
"Excusez moi euh...esprit. Loin de moi l'idée de sauver ces deux types mais..je crois savoir ce que vous demandez et je pense le détenir."
L'affreuse chose se détourna brusquement du duo et me fixa de son regard corrompu. La folie ne semblait pas avoir encore consumé son essence sinon voilà bien plusieurs minutes déjà qu'elle nous aurait découpé de ses griffes acérées. Je déglutis, tendant ma besace devant moi. La vermine commença a s'agglutiner autour de moi. J'étais prise de sueurs froides. Bon sang le courage m'allait décidément piètrement.
"Non !"
Un serpent commença à s'enrouler autour de ma jambe. Le quadrupède tendit la main tout en s'approchant. Je ne daignais pas un seul regard vers mes "compagnons"
"Pas d'entourloupes...enfant du démon."
Je le sentais très mal à présent. Je grimaçais, sentant la vipère resserrer son étreinte autour de ma cuisse à présent. Si elle me piquait à l'aine, j'étais fichue. Le poison arriverait en à peine quelques temps au coeur et ..
Je trifouillais ma besace de ma main libre, cherchant ce que j'allais bien pouvoir lui sortir. Il n'y avait que des plantes et...des osselets ! Oui peut-être que cela conviendrait. Je ressortais triomphalement la main de mon sac et lui jetai :
"Tenez et allez en paix, esprit !"
La dite hybride s'arrêta un moment de stupeur, dévisageant l'osselet de sanglier attrapé au vol dans la paume de sa main grisâtre. Elle s'écria de rage :
"Un os ?!Tu vas me payer cet outrage toi, et tes petits amis..."
Oho...cela n'était pas escompté. Elle fit un geste de sa main noueuse vers la vermine et je vis la vipère se dresser, mesquine. Je me concentrais sur ses prunelles. Allez Cali..tu l'as déjà fais plusieurs fois avec des insectes, tu peux le refaire. Je me concentrais sur la visualisation de leurs auras respectives et tentais d'accorder la mienne avec l'être qui répondait le plus directement à la volonté de l'esprit. Cela ne dura qu'un court instant, mais je pu m'immiscer assez longtemps dans la caboche de cette vipère pour y semer la confusion un court instant. Comme de concert, les autres s'immobilisèrent et s'écartèrent formant un arc de cercle autour de ma personne. Quelque chose siffla et de stupeur je n'eus pas le temps de l'esquiver. Un bout de bois pointu vint se ficher dans ma poitrine. Estomaquée, je fis un pas en arrière, tâtonnant de ma main valide le projectile, regardant avec effroi mes compagnons puis tombais au sol, relâchant le contrôle mental sur la vipère et de ses sbires gluants qui subissaient une nouvelle volonté concentrée sur Volthyr et le satyre.
"Préparez-vous à subir le même sort qu'elle..."
Et merde... Pas si offensif que ça hein Cali ? J'affichais un faible sourire. | |
| | | Volthyr
Messages : 15 Date d'inscription : 07/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Sam 14 Déc - 19:42 | |
| La gamine avait l’air de savoir ce qu’elle faisait, jusqu’à ce que je pose un œil sur la tronche de la vilaine bestiole à qui elle causait. Quand elle s’énerva d’un seul coup, j’eu un petit sursaut. J’ai même laissé échapper un léger « oh, merde » je crois. Bref, la sauvageonne avait l’air d’avoir foiré son coup. Je n’ai pas vraiment ce qu’elle a essayé de faire avec les serpents et tout ça, là. Mais ça n’a pas vraiment marché, ou alors ça n’a juste pas servi à grand-chose. Je dis ça, parce que directement après elle s’est prise une espèce de fléchette avant de tomber net.
Quand j’ai vu ça, ma main se mit soudainement à bouger toute seule. Quelque chose qui dépassait ma volonté agissait, un réflexe naturel plus puissant encore que l’instinct de survie. Fendant le vent, ma paluche vint claquer mon front avant d’y rester collée. Après un soupire indigné, je marmonnai :
— Comment perdre sa crédibilité et crever en moins de deux secondes…
Je déglutissais, je n’avais pas envie d’y passer aussi. Cette sale bête avait réussi à m’inquiéter, du coup je dégainai mon arc en voyant les serpents s’approcher du satyre et de moi. J’encochai une flèche et visai l’espèce d’esprit. Seulement, je fus surpris par un serpent qui avait eu vite fait de m’arriver dessus. Je tirai donc directement dans sa gorge avant de réaliser que les rampants se déplaçaient plus vite que prévu. Je n’aimais pas avoir plusieurs ennemis : se battre à l’arc de cette façon, surtout contre des sales bêtes gigotantes, n’était pas pratique. Et puis… je ne suis pas un combattant, moi ! Bref, je me dépêchai de ranger mon arc et d’escalader l’arbre le plus proche avant de sauter sur son voisin. Puis, une fois encore, je sautai dans les branches d’un autre arbre. J’étais un peu plus proche de l’ennemi. Après avoir rapidement pris appui, je me mis en position pour tirer. Mais, je dû me cacher très rapidement derrière le tronc épais de mon pas de tir. J’entendis les projectiles envoyés par la bestiole s’enfoncer dans le bois tandis que certain passèrent simplement à côté. Ca ne plaisantait pas. Directement après je profitai de la latence entre de deux tir pour répondre. Mon geste, effectué avec hâte, manqua de me faire tomber de mon perchoir : j’étais stressé. Mais, malgré ma maladresse et le manque de lumière, je réussis à perforer l’une des pattes de l’esprit. Ma flèche s’y arrêté en milieu de traversée pour gentiment gêner ma cible.
Je crois que ça l’énervait un peu : l’esprit brisa mon projectile d’un grand coup de patte tout en criait d’une manière assez désagréable. Un peu surpris par cette réaction, je me cachai à nouveau en appuyant mon dos contre le tronc. Je me parlais alors à moi-même, à voix basse :
— Je veux me barrer ! Mais j’ai tellement envie de remettre ce truc à sa place ! On va y rester, comme la gamine... Mais non ! On peut le faire, cette saloperie est sûrement capable de crever !
Après avoir soufflé un grand coup, je m’adressai au satyre en criant.
— Bon, on se barre ? Ou on en fait du petit bois ? C’est pas que mais… cette chose à l’air assez ronchonne !
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| | | Irënol Trysaïr
Messages : 19 Date d'inscription : 23/08/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Dim 15 Déc - 18:39 | |
| La grande créature verte se braqua soudainement après quelques discussions avec la jeune démone, s'énervant et lui plantant une pointe dans la poitrine. Irënol ne savait pas si elle était morte ou simplement blessée, en tous cas cette bestiole semblait vouloir se venger avec force. Il aperçu Volthyr affronter quelques uns des reptiles qui s'étaient jetés sur lui, il sembla s'en sortir sans dommage et parvint à se mettre à couvert dans un arbre, se protégeant des projectiles de l'immonde tas de bois ambulant qui les menaçait. Après avoir évalué la situation, le jeune satyre s'attendait à devenir la nouvelle cible de leur ennemi et se décida donc d'attaquer avant d'être attaqué. Contractant son bras droit devant lui, ce dernier s'enveloppa de ténèbres et l'air autours sembla pulser sous la magie du sortilège qu'il était en train de créer. Se concentrant à son maximum, le jeune homme lança son sort et un bras d'ombre se créa sur le torse de la créature, se jetant à son cou pour soit l'étrangler soit lui briser la nuque. La création obscure se saisie de sa proie et serra brusquement avec la claire intention de tuer. La créature vindicative eu un mouvement réflexe complètement naturel qui consista à résister à la pression exercée sur sa gorge en avançant sa tête rapidement. Ce simple geste suffit à détruire le membre ténébreux qu'avait invoqué le satyre, réduisant ses efforts à néant sans même qu'il n'y eu un seul mal chez son opposant.
-Il va falloir que je m’entraîne sérieusement pour que cette technique marche vraiment... marmonna t-il en secouant la tête.
Gonflant son poitrail dans une inspiration, il contracta ses muscles pour se préparer à affronter l'esprit au corps à corps, la principale faiblesse des archers. Il espérait que son nouvel équipier l'archer puisse l'aider contre les rampants qui se trouvaient autours et qui pourraient le déranger.
— Bon, on se barre ? Ou on en fait du petit bois ? C’est pas que mais… cette chose à l’air assez ronchonne !
-Partir ? Je ne sors pas de cette forêt sans avoir mangé un bout de cette bestiole ! Couvre moi, il faut qu'on en finisse rapidement, on a perdu assez de temps aujourd'hui !
Il se jeta alors en avant et parcouru une distance folle en quelques enjambées, se retrouvant au corps à corps en quelques secondes et frappa le sol de ses sabots pour tourner à quatre vingt dix degrés, contournant le monstre pour éviter les flèches qui lui venaient dessus, plantant ses cinq doigts griffus dans la cuisse gauche. Malgré tout, quelques brindilles de la bestioles laissèrent des sillons sanglants dans le dos et sur le torse. Après son assaut, le satyre se mit à couvert derrière un arbre proche de celui de Volthyr, il voulait voir la réaction de la créature. Même s'il avait subit des dégâts à cause des projectiles, Irënol avait laissé de profondes entailles qui empêcherait surement le déplacement du quadrupède.
-On défonce ce truc, on récupère la gamine et on se barre. Une idée pour lui faire sa fête ? dit-il en se tournant vers le tireur qui se trouvait en haut d'un arbre voisin. | |
| | | Cali Zelkörth
Messages : 24 Date d'inscription : 04/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Lun 16 Déc - 11:06 | |
| Immédiatement après l'impact, je sentis mon rythme cardiaque ralentir progressivement. Mon souffle saccadé malmenait ma poitrine, ma main toujours serrée sur le projectile. Une pointe empoisonnée. J'eus assez de force pour la retirer de ma main valide en tirant sèchement d'un seul coup:
"Ahh..ahhh.."
Je gémissais. Un liquide pourpre remontait à la surface de ma blessure, j'avais la tête relevée mais tous mes membres étaient ankylosés comme dans de la résine. J'inspectais un moment la pointe...Elle était lisse, elle n'avait donc pas fais trop de dégâts. hormis transpercer un peu de chair. Par chance, l'esprit s'était servi de la pointe de cette brindille d'assez près et ne devait pas avoir bandé son arc jusqu'au bout, sinon elle m'aurait probablement transpercée.
Je laissais retomber ma tête mollement sur le sol tandis que la main valide qui contenait ma blessure se tâchait également de sang. J'avais la sensation que ma main avait triplé de volume, je ne la sentais pas bouger, pourtant elle appuyait avec insistance sur la plaie pour stopper le flux sanguin de l'estafilade. Je finis par fermer les yeux, comme endormie bien que toutes les sensations de l'extérieur me parvenaient. Dans ma petite tête brune, je pensais que je devrais être morte à l'heure qu'il est. Ce qui me faisait légèrement sourire car si j'étais en réalité dans un état comateux, à la limite de l'inconscience. Cela pouvait certifier mon hypothèse de départ. A savoir, que l'esprit sous sa forme de voyage, le centaure, ne voulait pas tuer mais simplement récupérer ce qui lui était dû, probablement pour pouvoir élire un nouvel hôte. C'était une preuve assez étrange et je méconnaissais les moeurs des esprits. Mais peut-être une preuve de leur malheur devait être présentée à leur futur hôte pour qu'il accepte à son tour de prendre sous son aile l'esprit en question. Je n'avais aucun moyen de partager ces pensées avec mes deux compagnons aussi, je concentrais mon ouïe sur le combat et faisais un effort de visualisation sur leurs auras.
Ils se débrouillaient. Du moins, ils échappaient aux assauts de leur adversaire. Un corps à corps et un archer. Il me semblait que le satyre avait essayé d'employer cette même force démoniaque que lorsqu'il m'avait démasqué. Mon corps fut parcouru d'un spasme. Quel idiot ! Comme si cet esprit n'était pas déjà assez corrompu par la vengeance.. Nous étions les seuls coupables de ce chaos. Nos trois présences avaient suffit à perturber l'équilibre de ce sanctuaire. J'ignorais si j'allais m'en sortir mais ils devaient quitter au plus vite ces lieux et tuer cet esprit, du moins sa forme de transport ne ferait que déchaîner davantage la colère de celui-ci.
Car on ne tue pas un esprit à coups de lances ou d'épée. On le chasse au mieux. Mon coeur se serra, ma respiration devenait un peu plus difficile, comme si le poison essayait d'agir sur mes voies respiratoires en les tétanisant elles aussi. Je me concentrais sur l'esprit à l'apparence de dryade. Elle semblait plus sensible aux coups donnés par Volthyr. Et pour cause, ses flèches se terminaient par des pointes de métal et à l'endroit où elles s'étaient fichées, je pouvais voir son aura lutter pour rester à l'intérieur de cette enveloppe. Les griffures du satyre ne faisaient qu'entailler le bois mais hormis la mettre hors d'elle, cela ne l'affectait que dans son déplacement et non sa puissance. Je me demandais quel effet aurait l'usage de es cornes sur la créature. Car elles n'avaient de corne que le nom et sans doute pas la composition.
La créature se figea l'espace d'un instant, bras tendus autour d'elles et ses pupilles de bois révulsées, la tête inclinée en arrière. De ses doigts crochus; je sentais, son aura filer comme une toile autour d'elle et rappeler à sa volonté d'autres vermines malfaisantes. Je pensais que c'était à ce moment qu'il fallait frapper car sa canalisation la rendait vulnérable, malgré le rempart de vermine qui se dressait en bouclier autour d'elle. Elle appelait d'autres alliés à elle; probablement car elle se rendait compte que l'immobilisation de sa proie était la meilleure chose à faire. Je fronçai les sourcils. Quelles créatures allait-elle faire corrompre à son tour ? Cet amas d'invertébrés était doté d'une volonté relativement faible. Mais la rage et le désir de vengeance étaient accrus chez elle. D'autres alliés bien plus dangereux pourraient intervenir. J'essayais d'articuler après une profonde inspiration :
"AIINNNHAAANNNNN"
Mais j'avais aussi la langue engourdie et seul un cri désarticulé retentit pour les encourager à la frapper maintenant. Ce mince effort avait fait perlé sur mes joues des gouttes de transpiration. Le jour se levait rapidement, cela allait donner un avantage à mes compagnons, du moins je l'espérais. | |
| | | Volthyr
Messages : 15 Date d'inscription : 07/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Mar 14 Jan - 1:50 | |
| La sauvage laissait échapper des bruits insupportables. Pendant une seconde, l'idée de lui coller une flèche me traversa l'esprit. Puis, soudain, je réalisai l'impact de mes flèches sur la créature. Posté sur mon arbre, je n'osais pas vraiment faire face au vilain machin. Il avait quelques vilaines piques à m'envoyer si je montrais le bout de mon nez. Je pris donc mon courage à deux mains et me laissa glisser le long de l'arbre avant de changer de position. Me déplacer sans me faire remarquer, c'est mon truc !
Bref, j'avais un peu peur des serpents et tout le tralala, mais il faut dire que j'étais vraiment saoulé et que le satyre n'avait pas l'air de servir à grand chose. Bien confiant quant à l'effet de mes flèches, j'avançai vers la créature l'arc bandé en sortant d'un buisson. Celui-ci était étrangement à l'opposée de l'arbre où je me trouvais avant par rapport à la bestiole. Elle se retourna avec un air stupéfait avant que je ne vienne interrompre son expression faciale avec un joli projectile qui vint se ficher en plein dans sa sale face.
N'étant sur de rien, j'avançais d'un pas lent tout en tirant une seconde flèche, puis une troisième. Les trois pointes figèrent l'animal avant que celui-ci ne s'effondre dans un fracas me rappelant le son d'un arbre qu'on abattait. Le "cadavre" fut secoué de quelques spasmes avant de rester sans vie.
— Ca, c'est fait !
Une fois cette saloperie morte, je ne pus m'empêcher de m'approcher de la gamine. Je constatais aussi que les bêbêtes qui accompagnaient cette bûche en furie fuyaient. C'était bien arrangeant. Par contre, la petite, elle... Son état me laissait perplexe. Devais-je achever la bête souffrante ? Devions nous l'abandonner ? Le satyre allait-il la bouffer ? Tant de questions. Autant laisser quelqu'un d'autre y répondre : je demandai de ce pas à mon camarade cornu.
— Et sinon pour la gosse... tu crois qu'elle va y rester ? On en fait quoi ? On la balance ou bien... | |
| | | Irënol Trysaïr
Messages : 19 Date d'inscription : 23/08/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Dim 19 Jan - 13:44 | |
| Toujours derrière le gros arbre qui lui servait de couverture, Irënol observa l'assaut de l'archer qui avait comprit que les flèches étaient beaucoup plus efficaces que les griffes. Ce n'est tout de même qu'après plusieurs projectiles qu'il parvint à se débarrasser du gêneur à quatre pattes, faisant ainsi fuir les rampants qui s'étaient ralliés à la fureur de l'esprit déchaîné. Il s'approcha de la gamine avec une mine préoccupé ce qui étonna le satyre. Ce dernier avait pourtant eu l'impression qu'il la trouvait encombrante mais peut être s'était-il trompé là dessus.
— Et sinon pour la gosse... tu crois qu'elle va y rester ? On en fait quoi ? On la balance ou bien...
-La balancer ? C'est une démone comme nous et tant que je ne sais pas ce qu'elle veut faire, on la garde. Peut être nous sera t-elle utile. Je vais la porter en attendant qu'elle se réveille.
Sans trop de ménagement, le satyre la souleva et la jeta sur son épaule gauche. Cette môme était vraiment légère, ou en tous cas il en avait l'impression.
-Remettons nous en route, j'espère que nous ne somme pas bien loin de la capitale.
Irënol et son compagnon reprirent la route et marchèrent durant quelques heures dans une ambiance tranquille et silencieuse. Le satyre avait parfois l'impression d'entendre son camarade marmonner des choses incompréhensibles mais il ne pouvait pas jurer qu'il marmonnait vraiment ou bien qu'il s'agissait des voix que le démon entendait parfois. N'y prêtant pas vraiment attention il s'inquiétait un peu pour la jeune démone qu'il transportait. Même si elle n'était pas vraiment amicale elle restait une Iarmheid et il se refusait donc à l'abandonner à son propre sort dans cette forêt. Elle déciderait elle même de son sort lorsqu'elle se réveillerait.
-J'espère qu'elle va vite se réveiller, si elle se réveille un jour bien sûr. Je ne sais pas pour toi mais moi je n'arrive pas à m'orienter. Ma carte est inutile dans cette saleté verdâtre. | |
| | | Cali Zelkörth
Messages : 24 Date d'inscription : 04/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Sam 25 Jan - 17:56 | |
| Bien peu de choses animaient mon songe, provoqué par le poison envenimant mes artères. Seules les auras que je percevais autour de moi et les sons habillaient les sensations me parvenant de l'extérieur. J'avais du mal à respirer aussi, les odeurs du sous-bois m'arrivaient par fragments désordonnés. Les traits de mon visage tressaillirent lorsque les auras des vermines s'estompèrent et que je ressentis une longue vibration déchirante due à l'affaissement du corps de la dryade sur le sol. Son énergie se mit à fuir comme du gaz et à se disperser en volutes concentriques. Il ne me semblait pas ressentir moins de rage ou un quelconque apaisement de la part de cet esprit et mon coeur se serra. C'était la première fois que je parvenais à visualiser tous ces phénomènes invisibles. Eliona aurait sans doute été fière de moi même si mon état de paralysie devait y être pour beaucoup.
Pour autant, la honte m'empêchait d'éprouver la moindre satisfaction : j'avais été faible et surtout bien imprudente en me livrant ainsi à un être en furie. Les esprits corrompus n'étaient pas très enclins au dialogue, c'est que j'en avais conclus et surtout, qu'ils n'étaient pas très différents de nous autres, les démons.
Mon effort de visualisation prit fin sur ce sentiment et je tombais pour de bon dans les pommes.
Trou noir.
Je me réveillais finalement douloureusement au terme de plusieurs heures : la drogue commençait à se dissiper et mes blessures se ravivaient. "Hmm"
Je n'avais pas pour habitude de me plaindre mais ma main me chauffait atrocement. Instinctivement j'essayais de la resserrer sur quelque chose, en vain : mes doigts avaient arrivaient à peine à serrer une touffe de...
J'ouvris lentement les yeux et constatais avec stupeur que je n'étais plus allongée tranquillement et que défilait devant mes yeux le sol battu à plus d'un mètre. Peu à peu je prenais conscience de mon état et de ma position. Des poils, des écailles...ça sentait le bouc non mais...
Je jetai un regard complètement hagard et en biais et identifiais finalement mon porteur. Bon sang, ce satané satyre ! Je tournais la tête de l'autre côté et reconnus également cet empaffé d'éclaireur puis continuais à fixer le sol, notant à moi même qu'ils n'avaient au moins eux pas l'air blessés. Je profitais des quelques moments où ils me croyaient encore inconsciente pour réviser mon jugement sur eux. Ainsi ils avaient décidé de me traîner avec eux et ce malgré si je représentais un facteur de ralentissement et donc un fardeau. Après tout, j'aurais pu être morte.
Je rosis. C'était peu commun pour le genre démoniaque de se soucier d'une déshéritée. Après réflexion, je crois que je commençais à les apprécier. Finalement, comme ils continuaient de marcher aléatoirement, je me recentrais sur mon sens de l'orientation puis leur dis, m'assurant que j'avais pleinement récupéré les capacités articulatoires de ma langue :
"D'ici quelques mètres, il y aura un cours d'eau. Il faudra le suivre en descendant"
Je comptais bien me réinsérer naturellement dans le cours de la conversation. Je ne donnais pas une minute pour que l'on me jette au sol et que l'on me broie mentalement sur la liste d'imprudences et de reproches qu'ils pourraient me faire mais je comptais bien y faire face et peut-être même m'excuser.
Cela m'avait effleuré l'esprit durant mon songe éperdu. Nous n'étions plus très loin de la lisière s'ils suivaient mes indications. | |
| | | Volthyr
Messages : 15 Date d'inscription : 07/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Dim 26 Jan - 11:52 | |
| Nous quittions les lieux, et c’était tant mieux. Je n’aimais pas rester trop longtemps aux environs d’une victime. Enfin, même si là on ne risquait pas de venir m’engueuler ! C’était un peu une habitude, quelque chose d’ancré au fond de moi. Bref, j’avais pris une petite minute pour récupérer mes flèches pendant que le satyre se chargeait de mettre la gamine sur son épaule. C’était parti pour la marche.
Pendant plusieurs kilomètres nous avons continué sans mot dire, ça me faisait tout bizarre de marcher aux côtés de mon objectif de mission. En fait, j’avais un peu la sensation d’avoir échoué à quelque chose. Je soupirais de temps en temps en y pensant. Quelques fois, je jetais un coup d’œil à la sauvageonne qui sautillait sur l’épaule d’Irenol au rythme de ses pas. Bon, la situation n’était pas des plus désagréables. Personne ne piaillait, au moins. De temps en temps je pointai du doigt pour émettre des idées sur le chemin à suivre, et nous avancions tranquillement. La forêt n’était pas particulièrement hostile ou difficile à traverser. Cette saleté de bois mouvant n’avait pas l’air d’avoir de copains pour le venger, c’était tant mieux.
Après plusieurs heures de marche, au cours desquelles j’avais affuté les pointes de mes flèches avec une pierre, la gamine se réveilla. En fait, sa voix semblait sortir de nulle part, c’est presque comme si elle était venue briser un moment de paix. Mais j’étais calmé par l'ambiance, alors je m’arrêtai calmement sans rien dire pendant que le satyre se déchargeait de la môme.
Elle n’avait pas l’air dans son assiette, mais bon, il allait bien falloir faire une pause un jour. Décidé à me reposer les pattes, je me posai sur un arbre étrangement courbé. La gamine, assise sur une pierre par le satyre, avait su s’attirer la « bénédiction » de celui-ci. Pour aller dans le sens de mon camarade, je lui jetai l’une de mes deux gourdes, directement entre les mains.
— Bois, ça te remettra d'aplomb.
Après un bref silence, je sentis un sourire narquois incontrôlable se dessiner sur mon visage : je ne pouvais pas m’empêcher d’ajouter quelque chose à ce que je venais de dire.
— Elle n’est pas empoisonnée, enfin… pas celle-là. lui dis-je en désignant l'eau.
Après ces quelques mots, j’ouvrai ma seconde réserve d’eau et en tirai quelques gorgées. Je ne pouvais pas m’empêcher de regarder la petite, en coin. Allait-elle me faire confiance ? Je n’avais bien évidemment que deux gourdes sur moi, mais j’aimais bien l’idée de m’amuser avec ses nerfs. | |
| | | Irënol Trysaïr
Messages : 19 Date d'inscription : 23/08/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Dim 26 Jan - 13:53 | |
| Après plusieurs heures de marche silencieuse, la gamine se mit à leur indiquer une direction sans qu'ils s'y attendent le moins du monde. Depuis combien de temps était-elle réveillée ? Cette enfant était bien mystérieuse. En tous cas elle semblait mal en point et Irënol la fit descendre de son dos pour faire une petite pause, il l'assit donc sur un rock plat et l'archer lui lança une gourde afin qu'elle puisse se désaltérer. Avant qu'elle n'ai pu dire quoi que se soit il la scruta avec un regard un peu délirant et lui lança.
— Elle n’est pas empoisonnée, enfin… pas celle-là. lui dis-je en désignant l'eau.
-Il n'y a pas à dire, tu sais y faire pour réconforter les gens. lança le satyre avec un sourire moqueur. Elle venait de se faire flécher par une bestiole en bois, devait être complètement ankylosée à cause de l’anesthésiant que contenait le projectile et en plus il lui tendait une gourde dont l'eau était peut être malsaine. Ce n'était pas étonnant que le courant ne passe pas entre eux.
-Sans vouloir me montrer ton pénible, j'aimerai savoir le temps qu'il pourrait nous rester pour arriver à la capitale. J'ai hâte d'en finir avec Thera Emblem... C'est une ville qui ne m'inspire pas confiance et j'ai entendu dire que les défenses de ce lieu sont redoutables.
Son supérieur lui avait parlé d'un nombre assez conséquent de gardes, de chevaliers et parfois même des détachements de paladins qui auraient pour mission de patrouiller dans la ville afin d'assurer la protection des civiles et des lieux. Irënol n'était pas un couard mais il ne tenait pas à se retrouver avec l'épée enchantée d'un paladin de haut rang entre les omoplates. Il avait également eu vent de quelques installations telles des murailles intérieures, des grilles en métal et même des scorpions qui pouvaient être déployées afin d’annihiler toute invasion et attaque que pourrait subir la capitale. Rien de bien réjouissant en clair et il était donc d'autant plus impatient d'arriver sur les lieux pour décider de la suite de sa mission.
-Repose toi quelques minutes et nous nous remettons en route. Le sang me manque...
Il se surprit lui même à avouer ça à haute voix, mais il fallait reconnaître que c'était vrai. Il n'avait pas pu goûter un bout de la bestiole qui les avait attaquée et après plus ample réflexion il ne devait s'agir que de bois, pas très appétissant. Il n'avait pas particulièrement faim mais l'odeur du sang lui manquait un peu. Sans doute une de ses névroses qui allaient s'estomper dans quelques minutes. Il fallait qu'il s'occupe afin de faire passer cette envie aussi dérangeante qu'inutile. Il s'assit à quelques mètres de la gamine, jambes croisées, presque dans une position de moine en méditation, les paumes ouvertes l'une vers l'autre. Sa respiration était faible mais régulière et il fit apparaître une sphère d'ombre entre ses griffes, lui faisant faire des allés retours entre les creux de ses mains. Il réalisa cet exercice pendant quelques minutes avant de laisser un peu plus de place à de la fantaisie, donnant différentes formes à sa sphère de ténèbres. Parfois piquante, parfois cubique, il s'amusa à matérialiser un peu n'importe quoi avec cette non matière qui était son pouvoir de l'ombre. Un petit sourire se dessina sur son visage, il ne regrettait pas sa transformation en satyre et pour rien au monde il ne choisirait de revenir en arrière, démon humanoïde normal sans magie. Il tenta même de créer une épée d'ombre mais le résultat ne fut pas concluant, cela ressemblait plus à un sabre bas de gamme qu'à une majestueuse épée royale. Il laissa se dissiper les ombres qu'il avait créé et se releva comme si de rien n'était en regardant la gamine.
-Nous pouvons repartir ?
Une phrase qui n'était que pure politesse car un non risquait de mettre le satyre de travers. Ces créatures n'étaient pas réputées pour leur infini patience mais celui là, il battait des records lorsqu'il s'agissait d'être presser. Cela ne le dérangeait pas vraiment de porter à nouveau la gamine si cela pouvait lui faire gagner du temps. | |
| | | Cali Zelkörth
Messages : 24 Date d'inscription : 04/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Sam 8 Fév - 0:17 | |
| Le cortège, dont mon porteur finit par s'arrêter non loin du cours d'eau que j'avais indiqué. A ma grande surprise, on ne posa délicatement sur un méplat rocheux. Lentement, je fis pivoter de mon bras valide ma besace de cuir pour y trouver quelque chose puisqu'on m'autorisait une halte. J'eus à peine le temps de l'ouvrir que mon ouïe fut alertée par le lancé d'un objet mou en ma direction. Par réflexe, je l'attrapai au vol, non contente de remarquer que je reprenais de plus en plus pied avec la réalité. Ma tête se tourna en la direction du lanceur et le considérais un moment, étonnée, la main serrée sur la gourde. C'était la première fois qu'il m'adressait un signe de sympathie.
Je dévissai le goulot et m'apprêtais à verser le liquide dans ma bouche lorsqu'il ajouta dans un sarcasme, un détail qui arrêta mon geste. Je l'observais du coin de l'oeil, laissant le satyre me rassurer sur les intentions de l'estafette. Je ris jaune mais refermai la gourde. Je plongeai ensuite ma main à l'intérieur de ma besace, en ressortis une petite outre en peau et me levai tout en pesant les mots que j'allais adresser à l'éclaireur. Arrivée au pied de l'arbre, je lui renvoyai de ma main valide sa gourde en articulant sans croiser son regard :
"-Tu ferais mieux de garder tes réserves. Merci. On ne sait pas de quoi sont faits les lendemains."
Je me détournai, passant devant le satyre qui me demandait, impatient, le temps que prendrait le voyage jusqu'à Tera Emblem. Je m'éloignai en direction du cours d'eau qui coulait tout près, tête baissée, réfléchissant à la réponse.
Je m'accroupis près du filet d'eau. Je n'avais fais de longs voyages en dehors du sanctuaire que de rares fois. Mais Eliona et moi commercions souvent à la capitale. En moyenne, j'y allais une fois par cycle lunaire, faire commerce de soins, de plantes et d'armes légères ou encore de bijoux. Je bus une gorgée d'eau puis dit assez fort pour que le satyre entende depuis sa position :
"Tera Emblem est à quelques heures de la forêt sacrée pour quiconque sait se repérer au plus court à travers les plaines."
Je remplis ma propre gourde au ruisseau puis regardais autour de moi à la recherche de quelque chose susceptible de me soulager. Je ramassai deux petits bouts de bois sec aplatis dans ma main gauche et cueillais une petite fleur jaune amassée en couvre-sol sur les berges du cours d'eau. Je la mastiquai machinalement en gimaçant puis je confectionnais une petite boule avec le dit végétal pour l'appliquer sur l'épicentre de la douleur. Après quoi, avec le dernier coutelas en os qu'il me restait dans ma botte, je déchirais une bandelette de fourrure dans mon manteau puis m'appliquais à me faire une attelle. C'était un tantinet compliqué puisque j'agissais de ma seconde main aussi je mis du temps. Je hochais de la tête à la recommandation du satyre puis ajoutai en le suivant du regard, un peu dérangée par sa dernière remarque :
"Je n'ai jamais pénétré dans la capitale autre qu'à l'intérieur de la première enceinte. Les marchands me connaissent là-bas et les gardes me savent pacifiste.."
Je jetai un coup d'oeil à l'éclaireur fichu dans l'arbre puis dit en terminant de nouer mon attelle :
"Ca ne sera pas évident d'y entrer pour vous. Les entrées sont contrôlées."
Je regardais, satisfaite mon attelle en fourrure qui immobilisait mon poignet. C'était la druidesse qui m'avait appris à faire ça, entre autres. Je m'assis en tailleur sur le rocher, intriguée par le pouvoir que développait mon acolyte à sabots devant nos yeux.
A sa fantaisie, il modelait de petites sphères d'ombre. Je pris un air un peu inquiet et jetai un regard autour de nous. Il fallait que nous quittions le bois, la présence de mes deux compagnons contrariaient les êtres vivants de ce sanctuaire, notre précédent affront en était une preuve. Je hochais la tête une nouvelle fois à la question du satyre en prenant la tête du cortège, en suivant le cours d'eau en contrebas. Par-dessus mon épaule, je leur lançais :
"Suivez le guide"
Je me gardais bien de leur montrer, mais un petit sourire sincère se dessinait sur mes lèvres. J'ignorais jusqu'où je leur servirais mais frôler de peu un état proche ou similaire à la mort renforçait plus ou moins ma volonté de leur rendre servir pour ne pas m'avoir abandonnée à mon sort. Nous quittâmes finalement le couvert des arbres. Parvenus à la lisière de la forêt, le soleil m'aveugla et je plissai mes prunelles noisettes sur l'horizon ondulé de par la présence de plaines. Le soleil se détachait au-dessus d'elles. Il n'était pas neuf heures. Je me retournais vers eux :
"Les sentiers sont plus sûrs si l'on veut éviter les malfrats mais nous perdrons une heure de plus. Dans le pire des cas, nous devrions arriver à Tera Emblem lorsque le soleil se trouvera à son zénith."
Je frémis, la lueur salvatrice de l'astre diurne réchauffait mes os. J'attendais leurs directives. | |
| | | Volthyr
Messages : 15 Date d'inscription : 07/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Lun 10 Fév - 12:38 | |
| Décidément cette gamine n’était pas drôle, mais au moins elle connaissait le chemin à suivre. Tandis que je me reposais, le bouc s’amusait avec sa magie dans son coin. Je l’observai du coin de l’œil : c’est vraiment un truc de fainéant ce machin d’ombres. Je n’aime pas beaucoup les magiciens, en fait. Enfin, celui-là je devais m’en occuper : ma paie en dépendait. Puis ça me changeait des simples missions d’assassinat. Je repassai tranquillement les évènements récents dans ma tête jusqu’au moment où nous dûmes repartir. Je suivais la petite démone sans trop réfléchir, en fait j’étais bien crevé et m’arrêter un peu m’avait fait du bien.
Après une bonne marche, nos pieds foulèrent la plaine. Le soleil qui s’était levé agressait mes yeux comme s’il n’avait de but que de les brûler. Après quelques mètres je m’habituai enfin à la lumière, il était temps. Tout en continuant d’avancer la môme expliqua que nous avions deux options : le sentier pour éviter les bandits, ou couper pour gagner du temps. C’est marrant, mais moi j’aurais plutôt dit l’inverse. Quoi qu’il en advienne, il fallait faire au plus vite.
— Moui, eh bien je propose de couper. Je les attends, moi, tes « malfrats ».
Nous continuions donc tout droit sans rejoindre le chemin, parce qu’une chose est sûre : le temps, c’est de l’argent ! Longue était la route que nous nous frayions à travers champs. Quelques coins étaient remplis de buissons assez agaçants, d’autres nous donnaient l’occasion d’avancer à l’aveuglette à travers de hautes herbes. On n’a pas tout ça chez nous. Je ne comprenais pas pourquoi ils n’y mettaient pas le feu pour y voir plus clair. En tous cas, ça nous arrangeait bien.
Après quelques kilomètres, nous arrivions devant le sentier : il nous fallait le traverser afin de continuer d’aller de l’avant. Au moins, nous étions dans la bonne direction. Avant de quitter les feuillages qui nous tenaient à couvert, j’écartai les bras devant mes deux camarades pour leur dire de s’arrêter : j’avais entendu quelque chose. J’avançai un peu pour observer la route à travers les buissons. Celle-ci était empruntée par une sorte de petit convois, j’avais bien fait d’aller jeter un œil. Ni une ni deux, je retournai vers les autres pour leur dire de rester sagement ici le temps que le petit monde trace sa route. Je m’allongeai tranquillement sur le dos en croisant les bras derrière ma tête.
— On en a bien pour cinq minutes…
Ils sont lent, ces humains. Après qu’ils eurent traversé, nous traversâmes sans s’attarder. Tout allait bien, mais nous fûmes surpris une heure plus tard par des brigands. L’un d’entre eux sortit de sa cachette en hauteur et se tenait sur une branche d’un vieil arbre tandis que deux de ses compères sortaient d’un buisson situé au pied de celui-ci. Un peu déçu par mon manque d’attention, je m’exprimai en me parlant à moi-même :
— Ah, je les ai pas vu ceux-là…
Tout fier, le type perché dans son arbre se mit à encourager ses copains.
— Allez les gars ! On y va ! Un satyre, non mais vous imaginez le pognon qu’on va se faire quand…
Sa phrase fut interrompue par quelque chose de fin, de long, de rapide et de pointu. Bref, une de mes flèches faisait le pont entre ses deux oreilles, il n’avait qu’à pas nous quitter du regard pour parler à ses sbires, ce boulet.
— Oups. dis-je ironiquement
En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, trois autres abrutis sortirent de leurs planques. Nous nous retrouvions à cinq contre deux et demie. Quelle vie injuste… Je réarmai mon arc en faisant quelques pas en arrière, il allait falloir se battre. Je souriais, parce que nous avions une espèce de bourrin meurtrier avec nous et que ça allait leur faire tout drôle. Mais, intérieurement, j’étais surpris : il y avait bien des bandits hors chemin. On les appellerait… des bandits de grands inter-chemins ? | |
| | | Irënol Trysaïr
Messages : 19 Date d'inscription : 23/08/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Ven 14 Fév - 19:03 | |
| Après avoir fini de manipuler ses ombres en prêtant une oreille à la jeune démone qui se reposait à coté, elle lui dit assez pertinemment.
"Ca ne sera pas évident d'y entrer pour vous. Les entrées sont contrôlées."
-Nous n'entrerons pas dans la capitale. Je n'ai pas envie de mettre ma vie en danger bêtement. Tu peux te cacher facilement sous du tissu et sous un masque tant que tu ne croises pas un soldat trop curieux ou un sorcier capable de sentir ton aura, pour moi c'est légèrement plus... Compliqué. dit-il en pointant ses cornes et ses jambes arquées. Ma mission est simplement d'étudier et de faire un rapport à mon supérieur sur les défenses des capitales et de leurs environs, même si ce n'est que les défenses que l'on peut voir depuis l'extérieur.
Le groupe se remit en route sous la direction de la gamine et ils marchèrent ainsi durant quelques temps. Irënol ne semblait pas s'impatienter outre mesure, il savait très bien que la mission serait longue et que tant qu'il marchait, il était utile à son armée. Pour le reste, comme la distance à parcourir, personne ne pouvait lui en tenir rigueur. Enfin sortit de cet enfer végétal, une vive lumière agressa leurs rétines comme pour montrer aux démons qu'ils n'étaient pas forcément les bienvenus dans la plus vieille nation du monde. La sauvageonne proposa à ses compagnons de route si ils préféraient passer à travers champ au risque de trouver des brigands ou bien s'ils préféraient emprunter la route. L'archer lui répondis en premier.
— Moui, eh bien je propose de couper. Je les attends, moi, tes « malfrats ».
-Je suis d'accord et puis nous ne serions pas très discret, surtout moi.
L'idée semblait déplaire au jeune démon. En effet les gens de sa classe sont des créatures extrêmement discrètes de nuit alors que de jour, leurs talents laissaient à désirer. Seules les ombres et les ténèbres permettent aux satyres de se camoufler. Après plusieurs minutes de marche tranquille, l'archer les fit s'arrêter et se cacher à cause de quelques humains, sans doute des voyageurs, qui passaient non loin. Quelques minutes plus tard, après s'être assurés que les gêneurs étaient assez loin pour ne plus les remarquer ils se remirent en route pendant une heure avant de faire une mauvaise rencontre. Des bandits qui les avaient aperçus depuis un arbre proche sans qu'ils s'en méfient.
— Allez les gars ! On y va ! Un satyre, non mais vous imaginez le pognon qu’on va se faire quand…
Par réflexe, même si cela était parfaitement inutile, la satyre se pressa sur le sol comme pour mieux se cacher, après se rendre compte que mieux se cacher une fois découvert n'était pas la meilleure tactique. Volthyr tua le brigand bruyant d'une flèche en pleine tête ce qui eu l'air de fortement agacer les compagnons du défunt crieur. Trois hommes sortirent de leur cachette et se ruèrent sur le petit groupe à cinq contre trois. Sans se laisser démonter par la situation, Irënol profita de sa position au sol et contracta ses jambes arquées pour se jeter sur un roublard proche. Telles une pierre lancée par une catapulte, le démon cornu se lança en avant et planta ses griffes en plein dans la poitrine de sa victime, coudes vers l'extérieur, tout en lui mordant la gorge de ses crocs acérés. Reprenant appuis sur sa victime agonisante, il sauta en arrière en arrachant l'œsophage et déchiquetant le poitrail du malheureux humain qui était passé de chasseur à victime en un clin d'oeil. Retombant un peu plus loin, laissant le corps mutilé retomber au sol, Irënol se cambra en se baissant et fit fuser son solide sabot vers son prochain adversaire, lui brisant la jambe gauche d'un seul coup. Malgré ce superbe mouvement, la puissance du coup déséquilibra le satyre qui s'écroula sur le dos assez lamentablement et entreprit quelques roulades de coté pour se repositionner. Afin de ne pas être trop ridicule, il se releva et empala de ses cornes le bandit à qui il avait brisé la jambe pour éliminer toute menace.
-Ah enfin du sang ! Ils ont bien fait de se montrer avant de nous tendre une embuscade ces idiots. dit-il avec un grand sourire, la bouche et les mains encore ensanglantées. | |
| | | Cali Zelkörth
Messages : 24 Date d'inscription : 04/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Ven 7 Mar - 21:30 | |
| Mon groupe semblait préférer le hors piste. Je les considérais tous deux un instant comme pour être sûre que j'interprétais bien leurs souhaits. Ils devaient s'impatienter, le satyre pour sa mission, l'estafette ... pour son pesant d'or sans doute. Je les suivais cependant, circuler de jour avec un satyre était sans doute un peu risqué...mais nombre de caravanes circulaient sur ces routes, certaines hébergeant des animaux exotiques. Je pinçais les lèvres pour me retenir de rire à cette idée. Oui, tenir par une longe un satyre à quatre pattes était une vision décidément bien saugrenue et surtout décalée.
Les paysages se succédaient. Tantôt nous traversions de vastes étendues d'herbes hautes et chevelues avec lesquelles je laissais flirter l'extrémité de mes doigts, tantôt nous avancions couverts mais néanmoins avec difficulté parmi les buissons enchevêtrés. La plante que j'avais ingurgitée faisait son effet, la douleur s'estompait et je pouvais bouger ma main endolorie à travers l'attèle. Soudain, sans cris égards, l'éclaireur nous fit signe de nous arrêter. Je baissais aussitôt mon masque, le pouls accéléré par l'alerte et me tapis dans les herbes attendant d'avoir un visuel quant à l'éventuel danger mais en m'approchant à hauteur du démon, je remarquai comme lui le fourmillement insipide d'un convoi de marchandise. Il allait potentiellement dans la direction de Tera Emblem. Je jetai un regard vif à la roulotte comme s'il s'agissait d'une possible cachette. Je me laissais séduire par l'idée de m'y réfugier et d'attendre bien sagement l'approche de la capitale, au lieu de traverser les plaines jusqu'à elle. Je n'avais pas mangé et la fatigue, malgré la petite pause précédent notre périple dans les plaines, m'assaillait . Mais au lieu de cela, nous attendîmes qu'elle passe pour nous laisser champs libre et couper le sentier par la tangente. Je me retournais une dernière fois en voyant le convoi s'éloigner puis suivais mes camarades dans les fourrés.
Une petite heure plus tard, une autre alerte fit tambouriner mon coeur. Mais cette fois, c'est ce que je redoutais depuis le début. Et de surcroit nous nous laissions surprendre par ces...humains voleurs de grand chemin. L'un d'eux qui semblait être leur chef, se réjouissait déjà de servir la tête du satyre sur une pique à un chasseur de trophées. Instinctivement, j'attrapai mon dernier coutelas et montrais les crocs en imitant un cri de grand félin, mais la peur qui étreignait mes trippes serra tant et si bien mon larynx, qu'un faible miaulement en sortit.
Ils n'eurent pas le temps de se moquer de ma performance car déjà l'éclaireur avait ouvert les hostilités en leur décochant une belle flèche dans la cervelle. J'avançai tapie, tandis que le satyre faisait preuve de sa robustesse au combat rapproché. Sournoisement, le coutelas à la main, je contournai le corps du type qui s'était affalé au pied de l'arbre, puis réprimais une nausée en voyant celui à la poitrine saillante . J'entendis peu après un craquement sinistre d'os mais ne me retournais même pas devinant qu'un autre déjà était la victime de la férocité du satyre. Aussi discrète que je le pouvais, je croisais la route du dernier assaillant, bien déterminé à ramener au moins la peau qui me couvrait les épaules. Je voulus l'esquiver, mais celui-ci suivit ma parade d'un jeu de jambes habile et m'accula contre l'arbre, une lame plus longue que la mienne brandie vers mes côtes.
"Haha qu'est-ce que tu es toi ? Un démon aussi ? C'est pas la première fois que je te vois fouiner sur ces routes.."
Sa grande main terreuse saisit le masque cachant mon visage et le souleva d'un trait, avide. L'expression de son visage changea. Du triomphe elle passa à l'ironie :
"Une..une fille haha.."
Mais il n'eut pas le temps de se moquer davantage. Je profitais de la diversion pour donner un coup de genou assez souple dans la lame, qui vola sur le côté puis je me jetai à son coup, toutes canines dressées et mordit profondément sa jugulaire. Mes crocs s'enfoncèrent dans la chair et un liquide chaud vint s'éclater contre mon palais, laissant un goût aigre dans la bouche, j'affermis ma prise tandis que le gars se débattait et hurlait, il me donna finalement un violent coup de pied dans l'estomac et m'envoya bouler au sol. Le choc fut tel que je lui arrachais un bout dans ma roulade et me maintenais l'estomac, le souffle coupé. L'homme révulsa à terre quelques instants, puis en se maintenant la plaie, se releva difficilement et commença à courir. J'inspirais bruyamment et hurlais à mes camarades :
"Il s'enfuit !"
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| | | Volthyr
Messages : 15 Date d'inscription : 07/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Dim 10 Aoû - 0:08 | |
| Un de ces petits bandits perdus était en train d’essayer de se faire la male. J’étais un peu paumé en fait : je regardais le satyre broyer ses ennemis, j’observais la gamine croquer dans un gars. La routine, quoi. Je réprimais une envie étrange : celle de rire et de gerber en même temps. Cette petite démone avait la niaque… Finalement, même si je l’avais remarqué, elle signala le fuyard. Moi j’en avais fini avec mon boulot : j’étais peinard, un peu dans la lune. Après tout, les deux autres avaient bien nettoyé l’endroit ! C’était bon quoi, je voulais plus rien faire. J’attendais ma pipe, mes chaussons et mon journal, mais les mots de la sauvageonne me rappelèrent à l’ordre. Dans mon immense bonté, je me tournai en bandant mon arc. La flèche fila droit sans trop prendre le temps de viser : l’essentiel était de toucher le larron avant qu’il ne soit hors de portée. Il valait mieux qu’il évite de répandre la nouvelle de notre présence ici. Mon incroyable habileté (ou mon incroyable chance) poussa la flèche jusque dans le mollet du vil gredin. Il s’effondra comme une merde.
Tout joyeux d’avoir fait mouche, je m’avançai vers l’homme tout du cuir vêtu. Je l’étais moi aussi mais contrairement à lui, moi, je pétais la classe. J’avais déjà rangé mon arc et mes bottes écrasaient les quelques fleurettes qui nous séparaient lui et moi. Je m’aperçus alors que l’enfant de fumier était en train d’essayer de ramper. Il s’aidait même de sa jambe valide ! Sans ralentir mon rythme, je fis un pas sur le bas de son dos, puis sur ses omoplates et enfin sur le sol devant lui. Tout en me retournant, je lui collai une talonnade dans le nez. Le visage en sang, il se mit à crier comme une femme en détresse.
— Bah alors gamin ? On laisse ses potes ? On essaye de sauver sa peau ? C’est mignon ! Eh bien tu vois ? Comme vous êtes bien gonflants toi et tes potes, et que tu m’as bien fait venir jusqu’ici, je vais finir le boulot à coup de sandales.
Je procédai alors à l’assénement de divers coups de latte dans la tronche de l’individu sans défenses. J’expiais ma rage au passage : c’était le moment détente. Un petit mot accompagnait chacun de mes coups, pour le plaisir.
— Tien ! Espèce… De… Sale... Raclure ! Enfoiré ! Lâche ! Enfant de catin ! Ah bordel, ça calme hein. Fiou ! dis-je en m’essuyant le front d’un revers de la main.
Je jetai un œil à la dépouille dévisagée : rien à ramasser. Encore un pauvre, quoi. De retour vers mes compagnons de voyage, j’annonçai la bonne nouvelle :
— Bon ben lui il parlera pas ! Allez on y retourne là, on a du chemin à faire.
J’avançais en frottant mon pied droit contre les herbes hautes, ça me donnait des allures de boiteux : il fallait que j’essuie le sang et les bouts de mâchoire du vil personnage de ma jolie botte. Enfin, vu l’était de mes jambières il aurait aussi fallu que je m’arrête un instant pour y passer un coup de lingette. Ah... si seulement les humains pouvaient saigner un peu moins. Maintenant sans personne pour nous ralentir, nous pouvions prendre la route. Une gamine la bouche en sang, un satyre qui éclatait tout. C'était un drôle de petit groupe. Ainsi, en nous calmant après la bataille, nous repartîmes vers cette foutue capitale ! | |
| | | Irënol Trysaïr
Messages : 19 Date d'inscription : 23/08/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Ven 19 Sep - 10:47 | |
| Le groupe combattait comme un seul homme, même si certaines parties de cet homme faisait parfois preuve de flemme. Irenol n'avait pas du tout fait attention à ses compagnons et il n'en était pas très fier. Même s'il s'agissait d'un inconnu et d'une gamine ils étaient tous les deux des démons et des Iarmheid, en tous cas pour l'archer. Il tourna la tête de gauche à droite pour vérifier où et comment allaient ses alliés. L'homme que la jeune démone avait précédemment mâché avait finalement succombé aux coups de Volthyr qui ne l'avait pas ménagé sous sa botte. Y allant de bon cœur, il l'avait latté à mort avec une jouissance malsaine qui ne déplaisait pas au satyre.
-Tout le monde va bien ? Il va falloir être plus prudent pour le reste du voyage. S'ils avaient été deux fois plus nombreux, s'en était fini de nous tous.
Irenol lança cette phrase non pas comme une remarque désobligeante mais bien comme un conseil ou même comme une demande. Il été aussi coupable que les autres de s'être fait surprendre comme cela. Et pour un Satyre de l'ombre, race qui a pour réputation d'être extrêmement furtive, c'était encore pire pour sa fierté. Il marcha pour revenir aux coté de ses camarades et demanda à la gamine.
-Somme-nous encore loin ? Cela ne sera pas simple de dormir sans attirer l'attention si nous n'avons plus le couvert de la forêt.
Le jeune satyre s'attendait à ce qu'il reste longtemps à marcher mais il voulait s'en assurer. Le territoire d'Andreios était très étendu et très habité et de ce fait très difficile à infiltrer. Combien de démons ou d'humains échouèrent leur mission à cause d'un milicien qui passait par là par hasard, déclenchant l'alerte en moins de temps qu'il ne fallait pour lancer un juron ? Le satyre n'en savait rien et il s'en moquait, tout ce qui l'importait était la réussite de sa mission. Même si un groupe de trois était plus lent qu’une personne seule, il avait l’avantage d’assurer une meilleure défense aussi bien de jour que de nuit.
-Dépêchons nous, j’ai hâte de voir les rempart de Thera Emblem. | |
| | | Cali Zelkörth
Messages : 24 Date d'inscription : 04/09/2013
| Sujet: Re: Un long voyage Lun 3 Nov - 19:34 | |
| J'avais à peine finis ma phrase que j'entendis une flèche fendre l'air et pourfendre la chair du mollet du voleur. "En plein dans le mille !" m'écriais-je, même s'il s'agissait plus d'une observation que l'amorce d'un compliment envers Volthyr.
La victime essayait encore de s'enfuir. Blessé comme il était, c'était plutôt courageux de sa part. Je ramenais mon poignet blessé contre moi, notre compagnon m'avait dépassé et avançait à grands pas joyeux vers l'homme qui rampait. Ce qu'il fit alors m'arracha de nouveau un haut le coeur, le même qui m'avait étreinte quelques instants auparavant en voyant la poitrine béante du comparse. Mais bien plus que la violence de l'acte, c'est le sadisme avec lequel il rouait de coups le visage du détrousseur de grand chemin qui me dérangeait. Je détournais les yeux tout en pinçant mes lèvres et surpris ce goût âpre et acide du sang qui barbouillait ma bouche. J'avais moi-même fais une plaie dans sa jugulaire. C'était fou ce que l'on pouvait faire sous l'emprise de la peur, dans mon cas en tout cas. Je grimaçais. Elionna me défendait d'approcher les autres humains, en faisant cela, elle m'évitait ainsi de m'exposer à de tels risques. Mais je présumais que la druidesse n'avait pas prévu ma rencontre avec mes deux semblables, pas plus qu'elle n'était au courant de ma volonté de les conduire à Thera Emblem.
Je m'étais accroupie pour récupérer la lame de mon assaillant. Il l'avait laissée tomber lorsque je l'avais mordu. Je la caressais du regard et du doigt. Elle était certes plus grande que tous les coutelas que j'avais eus jusqu'à maintenant-ce qui ne devait pas la rendre très maniable pour une gamine comme moi- mais elle avait l'avantage d'être en fer et serais donc plus résistante que mes accessoires habituels. Je glissais la lame à ma ceinture puis, songeuse me dirigeais vers les deux autres corps dont l'un ne se trouvait pas très loin du satyre . C'était celui qui avait été empalé par les cornes d'Irënold. Je m'accroupis de nouveau pour fureter sur les effets de l'humain. Il y avait une bourse de cuir, qui quand je l'amenai à hauteur de mes yeux teinta agréablement à mes oreilles . Je l'attachai à mon ceinturon et aperçu une outre coincée entre sa jambe et une pierre. La sangle avait rompu quasi-net à l'impact des cornes mais la poche ne semblait pas percée. Une véritable chance étant donné le périple qui nous attendait. Je rafistolai la sangle en y faisant un noeud et la passait en bandoulière sous ma peau de loup. Bon ben lui il parlera pas ! Allez on y retourne là, on a du chemin à faire.
Je tournai le visage vers Volthyr fronçant les sourcils et m'apprêtais à rétorquer mais le satyre prit la parole. Il nous demandait si tout allait bien et sur sa remarque ô combien pertinente , je lançai :
"Evidemment. Nous serions tous morts à l'heure actuelle si nous étions tombés sur les membres d'une confrérie." Je pensais : je vous l'avais dis bon sang, les plaines ne sont pas sûres et infestées de groupuscules mais ravalais ma fierté pour une fois, cela ne servait plus à rien à présent de leur montrer que j'avais eus raison." "-Somme-nous encore loin ? Cela ne sera pas simple de dormir sans attirer l'attention si nous n'avons plus le couvert de la forêt." [/color][/b] Je me relevai pour faire face au satyre et soutins son regard, après tout j'étais leur guide en territoire humain et s'il y avait bien une chose ou j'avais raison de tenir tête , c'était bien sur la question de distance.
"-Nous sommes encore loin oui. Je dirais une semaine à pied, dans ces conditions -et avec votre entêtement à pourfendre la broussaille - sur ce terrain modifiais-je "
Je me demandais combien de temps il me restait avant qu'Eliona ne lance sa meute à mes trousses pour me ramener. Je lui avais dis que je serais de retour dans deux jours mais rusée comme elle l'était, elle aurait probablement senti le désordre que nous avions semé à Alnah et se douterait que je ne pouvais en être la cause directe. -Dépêchons nous, j’ai hâte de voir les rempart de Thera Emblem. "-Pas si vite, dis je sur un ton ferme qui ne me ressemblais pas. " Je baissai le regard vers la dépouille dans ma proximité :
"Nous ne pouvons pas les laisser ainsi. Ce sont des humains certes mais ils méritent que nous mettions leurs corps à l'abris des charognards, au moins pour éviter d'attirer l'attention."
Je me raclais la gorge .
"De plus, je suggère de trouver leur repaire. Il est clair qu'il ne s'agit pas d'une confrérie. Aucun d'eux ne porte de bannière ou de signe de distinction. Elle ne doit pas être loin.Je pense que les bandits zonent toujours dans un périmètre proche de leur planque. Avec un peu de chance, nous trouverons même peut-être quelques vivres."
Bien entendu par vivre, j'entendais également butin. Aussi piètre qu'avait pu être leur assaut pour notre nombre, c'était presque une certitude que d'autres n'avaient pas été aussi chanceux.
Je brandis mon index valide comme pour me prémunir d'une interjection de la part de l'un deux :
"J'aimerais que l'on m'écoute. Je pense avoir un moyen de voyager plus rapidement et plus sûrement jusqu'à Thera Emblem."
Je croisais difficilement les bras :
"Bien entendu je ne vous en parlerais qu'une fois nous aurons caché ces corps et trouvé leur nid." Je jouais un coup de poker mais sachant l'impatience du satyre que j'avais décelé dans sa voix, j'avais peut être une mince chance de leur faire entendre raison.
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